Vainqueur de la Hardrock 100 ce week-end, Aurélien Dunand-Pallaz est revenu, pour Trails Endurance sur sa course.
TEM : Comment te sens-tu 48 heures après la course ?
Aurélien Dunand-Pallaz: Fatigué, passer une nuit blanche à courir laisse des traces…Par contre musculairement je me sens très bien, c’est plus de la fatigue centrale. J’ai les pieds un peu gonflés, mais c’est normal après un ultra-trail. Je me réveille tous les matins à 4 heures donc ça n’aide pas trop à bien récupérer, mais ça fait partie du jeu.
Quels étaient tes objectifs en d’avant-course ? Comment s’était passée ta préparation ?
Je comptais mettre moins de 23 heures, je mets 23h07. Je considère l’objectif atteint car les conditions n’étaient pas optimales avec beaucoup de passages en neige. Je savais que si je réussissais à me rapprocher de ce chrono, je pouvais viser la gagne. Mais sur ces distances tout peut arriver, donc 23 heures c’était sous condition que tout se passe bien.
Ma préparation a été parfaite, j’ai pu faire une course en altitude (Monte Rosa Skymarathon), et je suis arrivé deux semaines en avance ce qui m’a permis de m’acclimater à l’altitude et avoir un bon aperçu du terrain.
« Je sentais que ça allait être une belle journée »
Il y a t il un moment dans la course ou tu as senti que la victoire était pour toi ?
L’écart entre Beñat (Marmissolle) et moi n’a fait que croître avec la distance, donc oui j’étais de plus en plus serein. Lorsque Ludo* m’a rejoint, je comptais 24 minutes d’avance, puis j’ai continué à gagner du terrain. Après c’est clairement dans la dernière descente où je me suis vu gagner, sauf grosse chute. Mais j’avais de super sensations, je tachais de rester en gestion, je prenais le temps de bien me ravitailler donc je sentais que ça allait être une belle journée. (*Ludovic Pommeret, pacer d’Aurélien sur les 70 derniers kilomètres).
Avoir un pacer sur cette course pour toi ça a vraiment été un plus ?
Clairement oui, Ludo pouvait me donner les écarts, m’éclairer car il faisait nuit lorsqu’il m’a rejoint. Il m’a permis de garder un bon rythme, et aussi d’échanger, ça fait du bien de parler français quand on commence à fatiguer, puis de discuter de choses qui n’ont rien à voir, le temps passe plus vite, c’est un long moment de partage qui est vraiment chouette !
Ton « pur moment » de course ?
Vers le 110e kilomètre, on vient de faire une longue montée sur piste 4×4, et au sommet se trouve un petit ravitaillement. Je suis arrivée là haut c’était 20 heures, le soleil se couchait, il y avait Joe Grant avec qui j’ai passé un moment a parler en français en buvant une soupe au poulet, c’était vraiment sympa, ça m’a bien reboosté !
Ton « pire moment » de course ?
La longue montée avant ce même ravitaillement. J’avais beaucoup transpiré, je manquais de sels minéraux. Ludo m’avait rejoint juste avant mais je sentais que j’accusais le coup, j’attendais avec impatience de pouvoir m’arrêter au ravitaillement pour me refaire un peu.
Si tu devais résumer ta Hardrock ?
-une gestion de course parfaite
-la découverte de paysages grandioses
-une course singulière et sauvage
Photo : Photo : Simon Dugue pour Compressport
octobre, 2024
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