La SaintéLyon va connaître sa 68e édition, les 2-3 et 4 décembre prochains, ce qui en fait un monument de l’histoire de la course à pied en France…
Plus grande course nature de l’Hexagone
Ce rendez-vous culte de fin de saison avec la Doyenne des courses d’Ultra est incontournable pour bon nombre de coureurs, débutants ou confirmés, issus de la route ou venus de la montagne et du trail… Une attraction qui confère à l’épreuve un statut de “plus grande course nature de l’Hexagone” en termes de participants. 5 mois après l’ouverture des inscriptions, la ASICS SAINTELYON 2022 enregistrait déjà plus de 9000 inscriptions, à 80 jours du départ !
Le cap des 17 000 coureurs – chiffre maximum autorisé – devrait être atteint d’ici les 2-3 et 4 décembre prochains. Pour cette édition 2022, quelques modifications ont été apportées au parcours sur l’épreuve phare, avec le retour au km 35 du fameux enchaînement Bois d’Arfeuille / Montée du Rampeau, avant un crochet inédit jusqu’au lieu-dit Le Surgeon, sur la commune de Rontalon.
La SaintéLyon, « inventée » par des cyclistes !
L’histoire de ce raid extrême, disputé de nuit, en hiver, sur une soixantaine de kilomètres, se confond avec celle de la course à pied moderne. Que de chemin parcouru depuis l’époque où les organisateurs du CT Lyon se frayaient un passage parfois à ski (les hivers étaient plus rudes, alors…), au milieu de la neige et des ronces, avec une poignée de courageux randonneurs, quelque part au-dessus de Sainte-Catherine !
Ce ne sont en effet pas des coureurs qui sont à l’origine de cette course, mais bien des cyclistes qui souhaitaient s’entretenir l’hiver. En 1951, les « Cyclotouristes Stéphanois » et le « Cyclotourisme Lyonnais» créent une randonnée pédestre hivernale de 60km, organisée sur 2 jours en alternance entre Saint-Etienne et Lyon, via le GR7. Les premiers participants doivent venir à bout des 64 bornes de ce raid nocturne.
A l’époque, ils ne sont que quelques-uns à tenter l’aventure, arborant chaussures de montagne et sacs à dos. Le raid s’effectue sur deux jours avec coucher dans une auberge à Sainte-Catherine. L’objectif essentiel est alors le maintien de la forme des cyclotouristes lors de la saison hivernale.
Interdiction de courir, sur les premières éditions
L’épreuve évolue et s’organise au fur et à mesure des éditions. La participation grandissante entraîne le chronométrage du raid sur une seule nuit, qui devient ainsi une compétition de marcheurs (interdiction de courir sous peine de disqualification) sur un parcours de 63,2 km. Personne n’imaginait alors qu’il était possible de relier les deux grandes métropoles régionales en courant sans interruption.
En quelques années, les temps réalisés passent de 9h à 7h30, un chiffre symbolique, puisqu’il représente le temps mis par la diligence pour relier Lyon à Saint-Etienne au siècle dernier.
Les conditions parfois extrêmes, et la nuit, en font une course exigeante
A la fin des années 1970, l’émergence du « jogging » et des épreuves en « style libre » dû pour une large part à l’apparition de chaussures amortissant mieux les chocs et à la diffusion des méthodes modernes d’entraînement, sonnèrent le glas de la marche. En 1977, les concurrents sont autorisés à courir. Un an plus tard, Michel DELORE, sportif, journaliste et écrivain, qui remporte l’épreuve 8 fois entre 1970 et 1980 va alors établir le record de la distance en courant, à 5h20.
Surfant sur la mode du jogging et du survêtement, la SaintéLyon atteint un record de participation avec plus de 4000 concurrents (marcheurs et coureurs). Mais c’est également l’édition qui atteint des records d’abandons. Seulement 40% des participants franchissent la ligne d’arrivée. Passé l’effet de mode et les illusions, la SaintéLyon est, pour un temps, cataloguée au rang des épreuves très difficiles. Elle voit sa fréquentation chuter et devient une affaire de spécialistes. Des coureurs tels que Gérard PETIT (4h44) ou Maurice MONDON (4h31) vont exploser le record de l’épreuve. Gérard PETIT est toujours détenteur du record dans le sens Lyon/Saint-Etienne en 4h47.
La SaintéLyon se modernise et explose les compteurs dans les années 1990
L’édition de 1990 va marquer les esprits et une transition. A minuit, il commence à neiger au départ à Lyon et la couche de neige atteint rapidement 70 cm au col de la Gachet. Impossible dans ces conditions de garantir les secours et l’acheminement des ravitaillements. Les organisateurs décident d’arrêter la course à Sainte-Catherine, mais 80 concurrents continuent malgré tout et franchiront en héros la ligne d’arrivée à Saint-Etienne.
En 1991, les organisateurs créent les formules relais, qui deviendront très prisées et permettront à chacun, sur des portions moins longues que la seule version solo, de se faire une idée des spécificités et difficultés de l’épreuve. L’épreuve se modernise et se dispute désormais systématiquement entre Saint-Etienne et Lyon, avec un départ à minuit et un délai maximum de 15 heures. Le succès populaire ne se dément pas au fil des ans et de l’explosion de la course hors stade et du trail.
10 000 coureurs dès 2009
En 2009, le cap des 10 000 coureurs est passé pour la première fois. La distance s’allonge, passe le cap des 60km, puis des 70km et frise désormais avec les 80km.
En 2010 puis 2013, deux nouveaux formats apparaissent, plus accessibles : la SaintExpress (44 km) et la SainteSprint (24km).
En 2019, la SaintéLyon va un peu plus loin dans son format Ultra, avec la mise en place de la LyonSaintéLyon, initiée en Off quelques années avant, et devenue la 8e course d’un évènement à avoir fait au moins une fois dans sa vie de coureur !
Huit formats de course sur la SaintéLyon
LYONSAINTÉLYON
Solo / 156 km-4390m D+ / LYON / Saint Etienne / Lyon
En détails : https://www.saintelyon.com/epreuve/lyonsaintelyon/
SAINTELYON
Solo / 78 km-2050m D+ / Saint-Etienne-Lyon
– SaintéLyon relais 2 / SaintéLyon relais 3 / SaintéLyon relais 4
En détail : https://www.saintelyon.com/epreuve/la-saintelyon/
SAINTEXPRESS
Solo / 44 km-926m D+ / Sainte-Catherine / Lyon
En détail : https://www.saintelyon.com/epreuve/la-saintexpress/
SAINTÉSPRINT
Solo / 24 km-350m D+ / Soucieu-en-Jarrest / Lyon
En détail :
https://www.saintelyon.com/epreuve/la-saintesprint/
SAINTÉTIC
Solo / 13 km-190mD+ / Chaponost / Lyon
En détail : https://www.saintelyon.com/epreuve/la-saintetic/
Les figures de la SaintéLyon
La SaintéLyon et son profil mixte entre route et trail attire tous les types de coureurs ; ceux qui veulent quitter le bitume pour aller se salir les pieds sur les sentiers et goûter à une « aventure », et à l’inverse, les habitués des trails de montagne qui veulent aller explorer leurs limites et travailler leur vitesse sur un parcours roulant.
Grâce à ce profil plutôt « plat », les « routiers » auront certainement un avantage sur les « montagnards », mais dans des conditions parfois difficiles faites de vent, de brouillard, de froid, de neige, de boue, ou de verglas, les « montagnards » peuvent parfois mieux s’en sortir.
Les « pionniers » Michel Delore (huit victoires) et Gérard Petit sont issus de la course sur route, tout comme Jérôme Trottet – quintuple vainqueur et dominateur à la fin des années 1990 – début 2000 – Philippe Rémond, vainqueur en 2006, ou encore Brigitte Bec ou Denis Morel, issus eux du monde des 24 heures et des 100Km.
Les « vrais » trailers ne s’en laissent pas compter, comme le prouvent les quatre victoires de Maud Gobert, la 2e place de Corinne Favre en 2006, ou de Karine Herry en 2007. Mais il faut quand même savoir courir vite et longtemps pour s’imposer sur cette Saintélyon, à l’image des Thierry Breuil, Cédric Fleureton, Benoît Cori, Nicolas Martin, Manu Meyssat ou Thomas Cardin, vainqueurs des éditions des « temps modernes ».
Comment préparer la Saintélyon ?
Courir dans le froid, sur la neige ou la glace, et de nuit nécessite une préparation adaptée et spécifique:
Nos plans d’entraînement
Nos conseils équipement, nutrition , entraînement pour courir en hiver
Nos bons plans équipement pour trouver la bonne frontale pour la Saintélyon
Le palmarès des éditions précédentes
Compte rendu course 2021
https://trails-endurance.com/actualites-courses-trail-running/saintelyon
Compte rendu course 2019
https://trails-endurance.com/actualites-courses-trail-running/saintelyon-fleureton-comme-a-la-maison
Compte rendu course 2018
https://trails-endurance.com/actualites-courses-trail-running/porche-une-saintelyon-dans-le-moteur
Compte rendu course 2017
Compte rendu course 2016
Compte rendu course 2015
Compte rendu course 2014
Compte rendu course 2013
Compte rendu course 2012
https://trails-endurance.com/actualites-courses-trail-running/saintelyon-a-gault-ledition-2012
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