Dans une édition 2017 disputée sous des conditions parfaitement hivernales, avec de la neige sur les hauteurs et un vent glacial, le local Manu Meyssat a remporté sa deuxième SaintéLyon de rang, après son premier succès l’an dernier.
LE FILM DE LA SAINTÉLYON 2017
A 37 ans, le moniteur d’auto-école lyonnais parachève une saison qu’il considère comme la plus aboutie, déjà auréolée d’un titre de champion de France de montagne, et d’une 4e place aux Championnats d’Europe de cette spécialité.
Arrivé donc avec le plein de confiance, Meyssat n’a pas mis longtemps à prendre les choses en mains. Dès que la pente, enneigée sur les hauteurs, s’est élevée, il a mis la main sur l’épreuve, laissant Jérémy Pignard et Benoît Cori, ses premiers poursuivants, collés dans les sentiers. Ce dernier connaissait en plus quelques ennuis gastriques qui le retardaient dans sa progression.
Rapidement, Manu Meyssat prenait le large, l’ancien triathlète Tony Moulai prenant alors le rôle de premier outsider. La fin de course, toujours balayée par un vent glacial, allait modifier la donne pour le podium. Jérémy Pignard retrouvait un nouveau souffle malgré des crampes menaçantes, tandis que que Tony Moulai perdait un peu pied, au profit de Benoît Cori, revigoré, et finalement 3e. « En arrivant là, je ne savais pas trop où j’en étais, j’ai été absent 4 mois en mission à l’étranger pour mon boulot, je savais que ce serait dur. Et finalement, finir sur le podium ce soir, c’est assez inespéré » expliquera le coureur du Sud Ouest. Jérémy Pignard savourait également cette 2e place, acquise de haute lutte et incertaine jusqu’au bout. « J’ai vraiment eu peur que ça me revienne dessus. J’ai redouté notamment les derniers escaliers, dans le dernier kilomètre. J’avais les jambes lourdes, dures, si jamais je prenais une crampe là, c’était fini », dira le coureur de Longvic. Manu Meyssat, quant à lui savourait différemment ce 2e titre. « Ma saison était déjà réussie quand je suis arrivé là, je n’avais plus grand chose à perdre, au contraire de l’an dernier où je sortais de plusieurs échecs ici. J’étais plus attendu, aussi cette année. Le téléphone n’a pas arrêté de sonner avant la course…”.
Caroline Chaverot, elle, aura eu envie de prendre son téléphone la veille de la course pour appeler son entraîneur et annoncer son forfait. “J’ai horreur du froid, je ne le sentais pas, j’avais peur d’abandonner”. Mais la championne du monde s’est finalement ravisée. “je me suis dit qu’il y avait 17 000 autres personnes qui allaient courir, je ne pouvais pas me défiler”. Bien lui en a pris, puisque pour sa première participation, Caroline Chaverot, auteur d’une saison en dents de scie, s’est imposée. Contrairement à son habitude, La franco-suisse n’a pas pris les commandes de la course, pour la laisser à Juliette Bénédicto, la tenante du titre. avant de revenir sur l’ancienne triathlète, et de filer vers la victoire, un peu dans l’inconnu. “En fait, je me suis longtemps cru seconde, jusqu’au dernier ravitaillement. Il y avait pas mal de monde qui nous doublait,de s relais. Dans le noir je ne voyais pas trop qui me dépassait, donc j’étais un peu dans le flou au niveau classement”. Dans les dernies kilomètres, elle se découvrira donc leader de l’épreuve, pour l’emporter en 6h37, les larmes aux yeux sur la ligne d’arrivée. “J’ai eu une année très compliquée, j’avais perdu la confiance en moi….”. Une victoire de fin d’année qui devrait redonner du baume au coeur à Caroline pour attaquer la prochaine saison l’esprit léger !
LB / Photos Gilles Reboisson
novembre, 2024
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