Figure du trail-running français, Thomas Cardin, récent vainqueur de la SaintéLyon, s’envole en 2024 vers une nouvelle aventure au sein de la Kiprun Men Team. Jeune papa de 28 ans, Thomas a trouvé un nouvel équilibre de vie à Chambéry où il exerce son métier de professeur des écoles à mi-temps, lui permettant de professionnaliser encore un peu plus sa pratique et de poser les bases de son nouveau projet sportif : être performant sur des formats 100km dans les 3 ans à venir. On est revenu avec lui en détails sur le pourquoi du comment avec Kiprun.
Recueilli par Alex Violle
T.E.M : Thomas, tu faisais partie de la team Hoka depuis 6 ans mais tu as décidé de donner un nouvel élan à ta carrière, pourquoi avoir décidé de quitter Hoka et à quel moment tu as pris ta décision ?
T.C : A vrai dire, je ne m’imaginais pas du tout partir de chez Hoka car j’aimais vraiment beaucoup les produits et les athlètes avec qui je partageais les sentiers. Mais il y a 5 mois, un coup de téléphone a tout changé. Celui de Thierry Breuil, team manager de la Kiprun Women Team, en charge du recrutement de la Kiprun Men Team. Il m’a dit qu’ils étaient en train de monter une équipe hommes et m’a proposé d’en faire partie. A la suite de notre réunion, il en est ressorti qu’il avait réussi à me vendre du rêve, dans le bon sens du terme. Tout ce qu’il a pu me décrire correspondait totalement à mes valeurs et à ce qui me faisait envie pour le futur notamment l’esprit de famille et la démarche éco-responsable que revendique la marque.
T.E.M : Un discours dans les mots et dans les actes qui parlent à Thomas et qui contraste avec le rôle et la considération qu’il avait jusqu’alors chez Hoka.
T.C : Chez Hoka, la densité d’athlète était telle qu’il était parfois difficile d’émerger et de faire parler de soi malgré les grosses performances. Dans le projet Kiprun, Thierry m’a tout de suite précisé qu’il souhaitait que je sois la tête d’affiche du projet, Cette considération envers mon niveau d’athlètes est très important pour moi. Au même titre que le désir de la marque de consulter ses athlètes dans le processus de développement des produits qui valorise là l’expérience et l’expertise que j’ai accumulées au fil des années. Decathlon est un exemple en la matière car leur volonté est de proposer leurs produits au plus grand nombre. Et puis mon projet à plus long terme est de rallonger les distances jusqu’au format 100km donc cela correspondait parfaitement à mes envies et à la transition que je souhaite opérer.
« Chez Hoka, la densité d’athlète était telle qu’il était parfois difficile d’émerger et de faire parler de soi malgré les grosses performances ».
T.E.M : En parlant de matériel, est-ce que tu connaissais et as-tu pu tester les produits Kiprun avant de signer ? Et comment se passe la conversion d’une marque à l’autre ?
T.C : Après nos échanges avec Thierry, j’ai pu recevoir les différents modèles de la marque pour les tester. Je dois avouer qu’au début il a été assez difficile de changer mes habitudes mais je me suis très vite senti bien dans les modèles Kiprun. Je suis actuellement en train d’expérimenter un nouveau prototype, sûrement l’une des meilleures chaussures que j’ai pu porter dans ma vie. Au vu de la progression que j’ai pu percevoir par rapport au modèle actuellement en magasin, le gain de performance est énorme et cela est hyper motivant car cela démontre que la marque innove sans cesse et qu’elle est capable de réaliser des produits très compétitifs, aussi bien sur le prix que sur la partie performance. La chance qu’on a aussi avec Kiprun c’est d’avoir à disposition les modèles routes qui sont aussi très bons.
T.E.M : Au-delà de l’aspect matériel, comment va t’accompagner Kiprun sur le plan humain et dans ta perspective de carrière ?
T.C : Avec Kiprun, J’ai signé un contrat de 2 ans + 1 an renouvelable automatiquement si je décide de continuer. Cet esprit long terme m’a beaucoup séduit. Puis un argument qui m’a beaucoup rassuré est d’entendre et de voir qu’avec le team filles tout se passait très bien. Je n’ai pas du tout eu d’appréhension à l’idée de quitter Hoka pour Kiprun, même si le projet est naissant. C’est d’ailleurs très excitant d’en être l’un des acteurs principaux et de sentir qu’une telle marque vous fait entièrement confiance. J’ai eu de nombreuses discussions avec quelques filles de la team et la seule chose qui en ressortait, même après 2 ans, c’était du positif. Cela a fini de me convaincre.
“J’ai eu plus d’échanges humains en 2 jours chez Kiprun qu’en 6 ans chez Hoka”.
T.E.M : C’est donc avec plein d’enthousiasme que tu es en train de donner un nouvel élan à ta carrière ?
T.C : Le modèle de fonctionnement de Kiprun est clairement dans l’air du temps par rapport aux enjeux économiques d’aujourd’hui : revenu financier, prime sur les courses etc mais aussi dans ce que recherche sur le plan humain les athlètes : un encadrement dédié à son bien-être et à sa performance. La marque au service de l’athlète et non l’inverse. L’autre chose, très importante pour moi que j’ai pu vérifier au fil du temps avec les relations naissances au sein de Kiprun, c’est l’aspect famille dont Thierry m’avait parlé et dont les filles m’avaient dit le plus grand bien. Une petite anecdote par rapport à cela : je suis allé à Lille il y a quelques semaines au siège de la marque où j’ai pu rencontrer de nombreux collaborateurs. J’ai été incroyablement bien reçu et j’ai eu plus d’échanges humains en 2 jours chez Kiprun qu’en 6 ans chez Hoka. Des passionnés ultra motivés dans les projets et énormément à l’écoute de mes retours et de mon expérience. Ce fut extrêmement agréable de se sentir accueilli de cette manière.
Objectif CCC pour 2024
T.E.M : Quels vont être les gros temps forts de ta saison 2024 ?
T.C : J’ai repris l’entraînement depuis un mois désormais et la première partie de l’hiver va être orientée sur une prépa mixte entre les cross, le plat et le trail mais avec déjà dans le viseur les championnats de France de trail long le 7 avril à Buis-les-Baronnies. J’espère obtenir ma qualification pour les championnats d’Europe qui auront lieu en France fin mai. J’irai au trail du Ventoux pour me préparer, une course que j’affectionne particulièrement, le 10 mars. Ce sont les gros objectifs du début de saison puis je me lancerai ensuite dans la préparation de mon premier 100km car j’ai pour projet de participer à la CCC. Pour cela il faudra que je me qualifie en remportant mon ticket sur l’une des courses by UTMB du calendrier avant le 1er juillet, je n’ai pas encore choisi laquelle. Puis pour la fin de saison, j’ai déjà prévu de retourner sur le Grand Trail des Templiers (4ème l’an dernier) où j’estime avoir encore une belle marge de progression sur un parcours qui correspond très bien à mes qualités.
La saison 2024 de Thomas Cardin sous ses nouvelles couleurs s’annonce palpitante. Et on vous fera vivre ça sur Trails Endurance !
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novembre, 2024
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