Près d’un millier de trailers sont venus découvrir le Parc Naturel du Livradois Forez et plus exactement le village de Saint Jean des Ollières (et ses environs…) qui compte à peine plus de 50 habitants à l’année !!
Mais, il est où ce Parc ? Et pourquoi aller, un week end de Pâques, dans un coin aussi paumé où, à priori, il n’y a pas grand-chose à voir ?
Le Livradois est un massif montagneux situé à l’est du massif du Sancy et du Puy de Dôme. Cela en fait donc, un parfait balcon pour admirer ces deux sites réputés de L’Auvergne. D’autre part, de nombreux ruisseaux se frayent un chemin pour se jeter dans l’Allier. Grâce à eux, le Livradois recèle une multitude de vallons cachés plus sauvages les uns que les autres… que les trailers vont découvrir…Voici donc les deux premières raisons pour venir « faire » le trail des Piqueurs : son terrain de jeu !!
La troisième raison est la devise des traceurs : « un trail hors normes, qui vous sortira des sentiers battus »… une phrase qui en dit long sur ce qui attend les coureurs à pied… mais aussi, à 4 pattes parfois. C’est donc sur ses chaos basaltiques… (avec cette année un groupe de musique pour portés les concurrents au sommet des éboulis), ses « tirés de corde » mémorables, ses traversées de ruisseaux, ses vallons moussus et escarpés oubliés des hommes que c’est bâti la réputation des Piqueurs : un trail authentique, technique, très varié tant au niveau du terrain que de l’environnement.
La quatrième raison, et pas la moindre, c’est l’implication des 160 bénévoles. Pendant les dix jours précédant la course, le village s’anime. Apparaissent ici et là, des décorations humoristiques, conçues durant l’hiver, basées autour de la course à pied: groupe de mannequins-coureurs, poules et lapins se précipitant vers une ligne d’arrivée, banderoles en tout genre. Bref, l’ambiance s’installe progressivement pour culminer le fameux week end. Le dimanche soir, les bénévoles qui tiennent encore le coup se retrouvent pour finir les cuisses de bœuf proposées aux coureurs lors de leur repas d’après course.
Les coureurs, justement, parlons-en. Tous arrivent sur la place du village certes fatigués, même très fatigués pour certains, mais avec le sourire aux lèvres !!!
Les 3 nouveaux parcours proposés permettent de graduer la difficulté.
=> Le 11km tout d’abord permet, selon la volonté des organisateurs, de passer très progressivement d’un trail typé « nature » constitué de chemins et sentiers à un trail dit « technique » : les 3 derniers kilomètres sont en hors piste avec, à 2km de l’arrivée, l’ascension du chaos basaltique de Notre Dame de la Garde qui permet une magnifique vue à 360°. A ce jeu là, les purs coureurs sont encore à leur aise : Anthony CERETTA, membre de l’organisation, triathlète et aussi crossman, avait décidé cette année de défendre les couleurs locales. Bien lui en a pris !! Les éditions précédentes, il franchissait la ligne en dernier car il était serre-file et prenait soin de ceux ou celles qui peinaient. Cette année, c’est en vainqueur qu’il arrive sur la place du village. Il s’est détaché progressivement, au train, pour creuser un écart significatif à quelques kilomètres de la ligne. Mais c’était sans compter sur le retour fulgurant de Jérémy ROYO qui vient mourir à 10 secondes d’Anthony. Jérémy, encore cadet, est promis à bel avenir !!
Ce 11km a été décidément favorable aux coureurs du « pays ». En effet, chez les dames, Marylise FRECHEVILLE originaire du village, dont toute la famille est bénévole sur le trail, s’impose pour son premier trail !!!
=> Le 25km s’adresse déjà à un public avertit… les difficultés techniques et pentes raides s’enchainent régulièrement entrecoupées par des portions où l’on peut « envoyer » mais pas trop quand même : le paramètre gestion de l’effort commence à prendre toute son importance. Robin CATTET, habitué des podiums sur des distances comparables, a su tirer son épingle du jeu et devance de 2’ Benoit CRETIEN, vainqueur l’an dernier du 47km. Sylvain AZEVEDO complète le podium à la 3ème place, comme en 2015… Sandy PAULET l’emporte chez les féminines.
=> Enfin, le 52km et presque 2500mD+, fait appel, lui, à toute les qualités d’un ultra trailer : endurance, adaptation au terrain, mental, gestion de l’effort et des ravitaillements. Un excellent entrainement pour les ultras du printemps. Mais en fait, la difficulté majeure, c’est la succession de montées et descentes cassantes présentant souvent moins de100m D+ d’un seul coup. C’est beaucoup plus usant qu’un parcours dans les Alpes par exemple. La gestion de l’effort justement, l’impétueux Benjamin BEAUME a du prendre sur lui pour optimiser ce paramètre essentiel sur ce type de tracé. C’est donc progressivement qu’il a construit sa victoire. Habitué des Piqueurs, c’est la 7ème fois qu’il y revient (2 fois 2ème, 2 fois 3ème et une fois 4ème), l’expérience de la spécificité du tracé des Piqueurs lui a beaucoup servi. C’est avec une joie immense qu’il arrive sur la place de l’église, après 5h27’ d’effort… et de plaisir. Il devance de quelques minutes les excellents Sébastien MOLAS et Mickaël MANIN.
Françoise BAUBET, quant à elle, franchit une nouvelle fois la ligne première. Mais que va-t-elle faire de tout ses trophées en pierre issus directement des éboulis qui font la réputation de ce trail atypique… qui ne demande qu’à être découvert !!
RÉSULTATS TRAIL DES PIQUEURS 2016
©photos : organisation et Julien Lagrange
décembre, 2024
type d'évènement:
Tous
Emplacement de l'événement:
Tous
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