Le Roumain Claudiu Beletoiu a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur de l’édition 2023 de The 360° Challenge Gran Canaria, après 269 kilomètres et 18 450 mètres de dénivelé, en 56h26. La Française Claire Bannwarth termine 2e du scratch, à 2 heures du vainqueur (58h29), et l’emporte une nouvelle fois chez les filles.
Surnommée « Lapin Duduracell » parce qu’elle enchaîne à un rythme effréné les défis aussi fous les uns que les autres, Claire Bannwarth est montée sur la plus haute marche du podium féminin de cette course pour la quatrième fois consécutive. « Je suis très fatiguée, mais aussi très fière car le parcours cette année était difficile et inhabituel », a reconnu Bannwarth. Elle a également souligné que sa seule stratégie pendant cette course était « d’être aussi rapide que possible ; je n’étais pas concentrée sur le fait d’être la première femme ou la deuxième au classement général. » Bannwarth a expliqué en outre qu’elle n’avait pas dormi depuis son départ de Tejeda. « Je n’ai pas besoin de dormir dans des courses de moins de trois jours », a-t-elle souligné, et malgré un bâton cassé dès le 80e km, elle a trouvé les ressources pour se diriger vers sa 4e victoire sur l’épreuve. Avant cela, La Française était devenue championne du monde de Backyard en enchaînant 60 tours, 402km et 7600m D+ aux Etats-Unis. Une performance elle-même précédée du Kodiak Ultra Marathon en Californie (160km/5200m D+), et du Kodiak Ultra Marathons, un « petit »160km agrémenté de 5200d+ se déroulant en Californie et d’un « petit » 250km en Grèce… Pour un total (publié sur son Strava) de 1210,8km et 28 609 m D+ pour le seul mois d’octobre !
Deux nuits sans dormir
De son côté, Claudiu Beletoiu, 32 ans, a pris la tête de la course au 110e kilomètre, après avoir laissé derrière lui le Canarien Javier Blanco, qui s’est retiré plus tard à la base de vie de Santa Lucía de Tirajana. Après avoir terminé troisième en 2022 et 2021, le Roumain a enfin débouché le champagne de la victoire dans une course qu’il considère comme l’une des plus difficiles, « avec beaucoup de végétation, de montées et de descentes avec des pierres, et des sections qui ne sont pas visibles. Je suis détruit, mais je suis heureux », a admis le toujours souriant Beletoiu, qui a souligné après avoir franchi la ligne d’arrivée que la clé dans des courses comme celles-ci est de rester hydraté tout au long. « Mon conseil est d’acheter de l’eau et du liquide à chaque opportunité que vous avez », a-t-il indiqué. Le premier jour a été le plus difficile pour lui, où, avec la chaleur, la plupart des abandons de la course ont eu lieu. « Avant et après La Aldea, j’ai souffert de la chaleur, tandis qu’après Mogán, où il y avait une portion de 10 kilomètres avec rien d’autre que de la végétation sèche, c’était horrible à traverser ; on ne pouvait pas courir et on pouvait à peine marcher. »
Comme Bannwarth, Beletoiu n’a pas non plus dormi ces deux jours, malgré plusieurs tentatives. L’Espagnol José Bordon Sardin termine 2e homme, et Luca Papi 3e, devant deux Français, Sylvain Chapays et Stephane Higueret.
Photos Ian Corless
décembre, 2024
type d'évènement:
Tous
Emplacement de l'événement:
Tous
Aucuns évènements