Le départ de la Great Himal Race* 2017 sera donné le 9 ou le 10 avril du Camp de Base du Kanchenjunga à 5 140 m pour un périple de 45 jours représentant pas moins de 1 800 km, pour 90 000 m D+/-, au delà d’une course, une AVENTURE.
La course que l’on peut voir de la lune…
C’est ainsi que se résume le « GHR ». 37 coureurs engagés (8 femmes, 10 nationalités) sont au départ de « la course que l’on peut voir de la lune… »
Décembre 2013. Quelque part dans Kathmandu… Assis autour d’une table, Wouter, Christophe et Virginie se racontent Himal Race 2013, la course qu’ils viennent de vivre, entre l’Annapurna Base Camp et la Rowaling Valley. Leur aventure est à peine terminée et déjà ils se projetent pour 2017 et la grande traversée de l’Himalaya népalais. La carte est déroulée sur une table et Wouter lâche alors cette phase. « Ce que nous venons de faire est un trait sur une carte et en 2017, la course que nous ferons pourra se voir de la lune… » Au même titre que la Muraille de Chine, l’Himalaya est une grande virgule qui barre la planète vu de notre satellite lunaire.
Avril 2017. Quelque part dans le ciel… Virginie Duterme a pris pour la dixième fois l’avion pour le Népal. Son premier voyage remonte à 2008. Elle se souvient de cette conversation avec Wouter, également présent, cette année. « Je pense que Thomas Pesquet pourra donc voir notre progression », confie-t-elle, dans un sourire. Et d’ajouter : « Cette phrase souligne le caractère exceptionnel de la distance. C’est un voyage de 1800 km comme peut l’être, je pense, les Chemins de Compostelle depuis Paris. C’est une grande itinérance, une sorte de pèlerinage… »
Depuis 2008, Virginie a parcouru le Népal en long, en large et surtout en hauteur, en remportant une fois l’Everest Sky Race en 2009 et l’Himal Race en 2010 et 2013. « Les régions sont assez différentes et singulières. Il y a des lieux saisissants et majestueux comme le Kala Pattar ou Gorkyo Ri dans le Khumbu. J’ai hâte de retourner dans le Dolpo que j’ai découvert en 2010. Revenir à Ringmo pour me rendre ensuite à Shey Gompa et découvrir le « Pays Caché » pour de nouveaux sentiers. Enfin, j’espère pouvoir à nouveaux prendre en photo les villageois traversant le pont de Hilsa. »
Cette dernière phrase signifiera que Virginie a terminé le Great Himal Race. Est-ce que ce sera, alors, un aboutissement pour elle ? « Non. Cela va plutôt dans le sens d’une continuité des voyages précédents. Ce GHR va permettre de retrouver à la fois des zones déjà traversées tout en découvrant de nouvelles sections… Maintenant, pour y arriver, il faudra de l’endurance et trouver son propre rythme de progression en espérant que celui soit suffisant pour couvrir les distances journalières. C’est un équilibre à trouver entre le physique, le mental, la durée des efforts quotidiens. Il faudra surement faire preuve de débrouillardise et gérer les aspects inattendus avec le plus de calme et ne pas céder à l’énervement ou le découragement. »
L’expérience de parcourir les Chemins du Ciel se lit dans les propos de Virginie. Laurent Reigniez, qui vient seulement pour la deuxième fois, après Himal 2013, est déjà accroc au Népal. « Je pense qu’il ne faut jamais y aller, sinon tu as qu’une seule envie, c’est d’y retourner. C’est totalement dépaysant avec des gens très accueillants. » Les difficultés qui l’attendent dans cette course hors norme ne l’effraie pas : « Par rapport à 2013, ce sera différent. On va vivre une autre aventure, avec d’autres personnes. Ce qui est diffèrent, par rapport aux autres courses, c’est le lien qui se crée entre nous. L’aspect sportif n’est pas une priorité. C’est aussi un pèlerinage qui va me faire du bien. Mon seul regret, c’est de ne pas faire la totalité du parcours… Mais l’édition de 2020 est déjà sur mes tablettes… »
GHR* : 45 jours / 1 800 km /90 000 m D+/-
Après la découverte du Népal en 2013, au travers d’un trek, Damien Manceau revient au Pays du Toit du Monde pour la première fois en mode course. « Ce qui m’a touché, il y a quatre ans, c’est la simplicité et la générosité du peuple népalais, s’épanche-t-il. Ensuite, ce fut l’immensité des paysages. Ce que me fait revenir aussi, c’est le groupe des Chevaliers du Vent. Cette association a des valeurs que l’on aimerait voir plus souvent et j’apprécie cette complicité qui peut exister entre les coureurs. C’est pour cela que j’ai du mal à dire que c’est une compétition. C’est plus une aventure aves des moments de partages. »
Contrairement à Virginie et Laurent, Damien ne connait que sur les cartes, la mesure de la démesure du Great Himal Race. En a t-il, aussi, mesuré tous les risques ? « J’en ai pris conscience, car c’est, sans doute, mon cote aventurier qui me pousse à réaliser cette épreuve… J’aime le défi qui se présente à moi, car il correspond à ma devise : chaque chemin te mène, là où tu as décidé d’aller… » Et ce ne sera pas sur la lune… Puisque c’est seulement de là-haut que l’on pourra voir le Great Himal Race sans son intégralité…
Bruno POIRIER.
*Le Great Himal Race est la plus grande course de montagne de la planète. Un périple de 1800 km dans l’Himalaya népalais. Une traversée d’Est en Ouest du « Continent Montagne » avec 90 000 m de dénivelé positif, et autant en négatif. En somme, dix fois l’ascension du Mont-Everest (8 850 m). Cette aventure partira le 10 avril du Kanchenjunga Base Camp. Elle est conjointement organisée par Base Camp (agence népalaise) et « Les Chevaliers du Vent », association basée à Saint-Aubin-des-Ormeaux en Vendée. Les 37 coureurs engagés (8 femmes, 10 nationalités) ont 45 jours, dont 15 en autonomie et un delta de plus ou moins 3 jours, pour rallier Hilsa, à la frontière du Tibet.
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décembre, 2024
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