Les Golden Trail Championship sont officiellement lancés depuis ce jeudi 29 octobre 2020, alors que l’on apprenait dans le même temps un reconfinement général en France à partir de minuit ce même jour.
Après un prologue mercredi de 3,9km pour 190 m D+ qui a permis d’attribuer les 1er dossards distinctifs les 150 coureurs engagés se sont élancés pour cette 1ère étape de 24 km pour 1100 m D+.
Les orienteurs prennent les devants
C’est sur un terrain technique et sous une pluie incessante que les deux spécialistes de l’orientation, le Français Frédéric Tranchand (Nvii Sport) et la Suédoise Tove Alexandersson (Team Icebug) ont remporté la première étape du Golden Trail Championship aux Açores. Ils s’emparent donc du dossard jaune de leader au général.
Des conditions complexes
Faial Island, sur l’archipel des Açores. C’est sous une pluie battante et un vent à décorner les bœufs que les meilleurs traileurs du monde entament leur échauffement pour la première étape du Golden Trail Championship. Devant eux se dresse la caldeira de Faial Island qu’ils vont devoir rejoindre par des sentiers boueux… « Sentiers », un mot qui prend différentes significations aux Açores. « C’était un vrai chantier » rigole Thibaut Baronian (Salomon) à l’arrivée de la course. « Ils nous ont fait monter dans une forêt où il a fallu courir dans une sorte de fossé » poursuit Frédéric Tranchand. Le Français, spécialiste de l’orientation porte sur lui les stigmates de chutes causées par une course technique et des conditions dantesques ; chutes qui ne l’ont cependant pas empêché de remporter haut la main, et devant tous les spécialistes du trail running, cette première étape. « La montée dans la forêt était vraiment rude. Je galérais vraiment, mais je savais qu’il y avait moyen que les autres galèrent encore plus que moi qui suis habitué à ce genre de terrains en orientation. Alors, ça m’a motivé et je me suis accroché. Je suis vraiment content de mon résultat. » Il devance le Polonais Bart Przedwojewski (Salomon) et le Marocain Elhousine Elazzaoui (Salomon).
Une victoire et une cheville…
Du côté des féminines, c’est également une spécialiste de l’orientation qui l’emporte. La Suédoise Tove Alexandersson (Team Icebug) devance de près de 7 minutes la Suissesse Maude Mathys (Salomon). « Le terrain était très varié avec des parties très techniques, de la boue, c’était parfait pour moi » explique-t-elle, allongée au sol après la ligne d’arrivée. À sa cheville une poche de glace trahit un souci notoire. « Oui, je me suis tordu la cheville… Je ne sais pas à quel point c’est grave. On va essayer de soigner ça et de voir comment le corps se comporte les jours suivants… » Derrière elle, c’est une Maude Mathys souriante qui prend la deuxième place, en remportant au passage les segments montée et sprint. « Je suis trop contente ! Je n’avais pas vraiment de plan, je ne visais rien, mais j’ai vu qu’en montée ça ne suivait pas alors j’ai essayé de faire le segment. Je savais qu’ensuite ça serait compliqué avec Tove qui descend très fort et qui aime les terrains compliqués. Quand elle m’a doublée dans la forêt, sur la montée technique, je savais que c’était déjà trop dur… » Blandine L’Hirondel complète le podium.
Une montée disputée
Placé dans la toute première partie de la course, à 2,7 km du départ, le segment montée de la journée faisait 2,4 km pour 353 m de D+ ; et chez les hommes, comme chez les femmes, il a été disputé. Rémi Bonnet (Salomon) en rigolait à l’arrivée : « Moi, tout ce que je sais, c’est que j’ai la montée ! J’ai attaqué fort exprès, et quand j’ai vu que les mecs s’accrochaient, j’ai remis encore les gaz ! » Le Suisse a ensuite laissé passer ses adversaires à la fin du segment pour terminer 11e.
Chez les filles c’est Maude Mathys qui s’empare du dossard rouge. Elle est en effet apparue seule en tête de la montée, devançant Tove Alexandersson (Team Icebug) et Iris Pessey (Scott) de plus d’une minute.
Une descente très technique
« C’était une boucherie ! » confie Ludovic Pommeret (Hoka One One) épuisé par les sentiers techniques de cette première étape, et plus particulièrement par le segment descente. Et dans cette partie c’est le Norvégien Anders Kjærevik (Team Bergen Running) qui a été le plus rapide puisqu’il devance de 22 secondes le Français Théo Détienne (Salomon) qui jouait lui aussi la descente à fond. Suit derrière Frédéric Tranchand (Nvii Sport), pourtant focalisé sur le classement général.
Chez les filles c’est sans surprise Tove Alexandersson qui a été la plus rapide, mais, puisque la Suédoise possède déjà le dossard jaune du général, elle devra laisser le dossard bleu à sa dauphine : la Slovène Ana Cufer (Salomon). Cette dernière devance de plus de 45 secondes la Norvégienne Eli Dvergsdal (Salomon).
Un sprint tout en relance
Le sprint du jour mesurait 1,7 km pour 32 m de D+, tout en relance avec des virages à n’en plus finir et des bosses incessantes. Chez les hommes, le porteur du dossard vert, Théo Détienne (Salomon), a bien tenté de conserver sa première place. Malheureusement, le Français s’est fait devancer de 3 secondes par l’Espagnol Andreu Reig (Carnicas Serrano) à qui il devra donc céder son dossard distinctif. Suit à 4 secondes, le Polonais Bart Przedwojewski (Salomon).
Chez les femmes, le jeu des dossards permet à Anaïs Sabrié (Team Matryx) de récupérer celui de meilleure sprinteuse. En effet, la Française n’a été devancée que par Maude Mathys (Salomon), qui porte déjà le dossard rouge, et Tove Alexandersson (Team Icebug), dossard jaune du général. Si ces deux filles conservent leur dossard distinctif sur les autres étapes, Anaïs Sabrié devra alors défendre son dossard vert face à Blandine L’Hirondel qu’elle devance de 12 secondes, et l’Espagnole Gisela Carrion (The Elements Team Pro).
novembre, 2024
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