1 200 coureurs et une vingtaine de nationalités sont représentées sur l’UT4M pour sa seconde édition qui se déroulera autour de Grenoble du 22 au 24 août. Quatre trailers venant de Chine, Japon, Canada et Hongrie ont bien voulu expliquer à Trails Endurance Mag leur choix pour l’ultra Grenoblois.
Ce trail, unique en France, allie course urbaine et alpine, avec un tracé autour de la ville de Grenoble et accessible au public, à travers les massifs du Vercors, du Taillefer, de Belledonne et de la Chartreuse.
Il est parmi les plus difficiles de France (168 km et 10 200 m de dénivelé positif) et propose aussi 3 variantes plus faciles pour que chacun puisse trouver course à son pied.
Le départ du 160 km aura lieu vendredi 21 aout à 8h de Grenoble (lire l’actu d’avant course ICI).
Pourquoi l’UT4M ?
Harrus Ho, 44 ans, Hong Kong (Chine), Ut4M 160 solo
« J’ai choisi l’Ut4M pour une raison peu avouable… En février, au moment de prendre mon billet d’avion pour le marathon du Médoc (ndlr : 13 septembre à Pauillac), je me suis dit qu’il serait dommage de ne pas profiter d’être en France pour ne pas en faire plus. J’ai cherché une autre course sur le site marathons.ahotu.com et je suis tombé sur l’UT4M qui m’a immédiatement séduit par son profil. Je pratique différents sports, mais celui que je préfère, c’est l’escalade – l’année dernière, j’ai fait les Four Sisters en Chine et le Kala Pattar au Népal qui culminent à plus de 5 000 mètres. Je cours entre 3 à 5 ultras par an avec un record personnel en 16 heures sur la North Face 100 (7 000 m D+). Alors quand j’ai vu le dénivelé et la longueur de l’Ut4M, je n’ai pas hésité deux secondes ! En revanche, je ne me fixe pas d’objectif de temps. Je cours pour le plaisir, pas pour le chrono. Et puis, je me suis sérieusement blessé au dos sur l’Ultra trail du Mont Fuji en juin dernier. Je vise 50 heures. Dans mon état, si je termine, je serai déjà très heureux. Je vais tout faire pour en tout cas ! »
Sae Tsukagoshi, 35 ans, Tokyo (Japon), UT4M 160 solo
« Je suis originaire de Tokyo, mais je vis à Grenoble depuis neuf mois pour étudier le français. J’ai couru pas mal sur route – marathon de Paris en 3 h 11 min en 2013 – et aujourd’hui, de plus en plus en montagne. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai choisi Grenoble… Le trail a été une révélation quand j’ai eu l’occasion de courir en 2012 avec Tsuyoshi Kaburaki (ndlr : un des meilleurs traileurs japonais, organisateur de l’UTMF) que j’admirais beaucoup. Ici, je cours avec plusieurs clubs, le Spiridon Dauphinois, le Taillefer Trail Team ou le Guc, ça dépend de mon emploi du temps. Je n’ai pas un palmarès très étoffé, quelques trails longs au Japon et un seul 160 km, le Yatsugatake Super Trail en 2013 (7024 m D+), où je termine 3e en 28h2 min. Mi juillet, j’ai aussi fini 2e sur le 55 km du trail des Passerelles du Monteynard. Pour l’Ut4M, même si je suis parmi les favorites, il m’est difficile d’imaginer un temps. C’est la course la plus difficile que j’aurai à courir. Mais ce qui est sûr, c’est que je compte sur les montagnes pour me donner l’énergie d’aller au bout. »
Jérôme Bastide de Grave, 34 ans, Montréal (Québec), Ut4M 160 solo
« Adolescent, j’ai vécu deux ans à Villard-de-Lans. J’ai toujours apprécié cette région et j’ai encore beaucoup d’amis vivant sur le plateau. Ce qui explique en partie mon choix. De ce que j’ai pu en lire aussi, l’Ut4M a tout pour me plaire : long, difficile, niveau relevé, beaux paysages, bénévoles très accueillants… Comme beaucoup de traileurs, j’ai commencé par la route avec plusieurs grands marathons, Montréal, New York, Paris, Berlin, Boston. La transition vers le trail est arrivée en 2012, avec le Marathon du mont-Blanc achevé en 5h9min, puis en 2013 les Templiers sur le 72 km couru en 9h8min, le Bear Mountain 50 miles et enfin la Virgil Crest 100 miles aux Etats-Unis que je ne termine pas à cause de conditions a-po-ca-lyp-tiques ! L’Ut4M sera donc ma seconde tentative sur 160 km. Pour l’occasion, j’ai été entraîné par un coach local, Baptiste Occelli, qui me suit depuis 2011. Il sera d’ailleurs présent le jour de la course. Ma femme aussi avec notre fils de huit mois – ce sera sa première course aux côtés de papa ! L’objectif est de finir. Si en plus je réalise un bon temps, dans les 36 heures par exemple, ce sera la cerise sur le gâteau. »
Dóra Kertész, 36 ans, Budapest (Hongrie), Ut4M 90
« Je n’ai jamais quitté les chaussures de running depuis que je fais du sport. Après des années de triathlon et de penthathlon, le trail est arrivé en 2011, à l’occasion d’une rando-course. Ca a été le déclic. J’ai quitté l’asphalt, le bruit et la pollution pour les courses nature. En 2012, je m’inscrivais au Matraberc Trail, mon premier trail (57 km, 2 180 m D+). Depuis, en dehors des ultras nationaux (UltrAspire Trail 100, Matra 115, Piros 85), j’essaie de participer à une ou deux courses internationales (Lavaredo Ultra Trail, TDS, Tara Marathon). Cette année, j’ai eu un hiver chargé professionnellement. J’avais besoin d’un défi sportif pour décompresser, un ami a trouvé l’Ut4M sur le site de l’UTMB. Nous sommes donc partis nous entraîner dans les Alpes autrichiennes, en Slovaquie et Pologne, les sommets y sont plus hauts que notre Kékes national (1 015 m). Mais 160 km, c’était encore trop pour moi. Alors, je me suis limitée au 90 km. Je sais que ce sera difficile, mais je suis certaine que la trace, l’organisation et l’ambiance seront parfaites et que je rentrerai avec des souvenirs plein la tête ! »
Par Nathalie Mathieu
octobre, 2024
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