300 engagés ont défié les sentes du Champsaur à l’occasion de la seconde édition des « MiniCamspaur » et de l’Ultrachampsaur. Olivier Savoy succède à Samuel Bonaudo au palmarès de l’UltraChampsaur et se paye le luxe du meilleur temps de l’épreuve (7h17’ de course). Laurent Beuzeboc s’adjuge le « mini Champsaur » sans réelle difficulté.
« Quand je prends un dossard, ce n’est pas pour me promener ». Hervé Giraud Sauveur avait pourtant annoncé la couleur avant de prendre le départ à Orcières de la seconde édition de l’Ultrachampsaur qui n’a de la « promenade dominicale » que son cadre grandiose. Du reste, le tracé proposé par l’équipe de Frédéric Rua était un véritable défi physique, avec ses 67 kms de parcours entre Orcières, Pont du Fossé et Ancelle, en passant par les sommets du Drouvet, du Cuchon et du Piolit offrant 3700 m de D+ !
Un défi que sont venus relever 130 engagés, avec du beau monde en prime sous l’arche de départ à Orcières 1850 : Hervé Giraud-Sauveur sur son terrain de jeu, Thomas Vericel (Team Salomon), Pascal Blanc (Team Lafuma) semblaient de sérieux prétendants.
Tous avaient un objectif commun : faire cette course en vue de préparer l’UTMB ; « avec un tel plateau, je me voyais faire 4ème » rapportait Olivier Savoy (Team Tecnica 42km195), grand outsider de la journée.
Mais le trail à ceci de palpitant que rien n’est joué d’avance. Et l’UltraChampsaur ne fait pas exception à cette règle.
Sur son grand terrain de jeu du Champsaur, Giraud-Sauveur a pourtant tenté de s’échapper d’entrée. Franchissant les névés comme un chamois, affrontant la chaleur comme un chameau, avalant les dénivelés avec un appétit d’ogre, il s’apparentait à une vraie bête de course prête à dévorer ses concurrents. « J’ai fait cette course au-dessus de l’allure UTMB en essayant de ne pas me mettre autant dans le rouge que la semaine dernière au marathon du Mont-Blanc» expliquaut le Gapençais. A la bagarre dans la montée du Cuchon, deuxième difficulté de la journée, Vericel et Blanc laissaient des plumes. Ils y seront d’ailleurs définitivement lâchés. Derrière, Malfanti et Lacoux faisaient l’effort. En vain.
Seul Savoy marchait encore dans les talons de Giraud-Sauveur sur la traverse des Autanes. « Hervé est parti comme une fusée et moi au train. Je me suis mis un bandeau sur les yeux pour rester concentré sur ma course, et à 100 m de la bascule du Piolit, je l’ai rattrapé ! J’ai ensuite géré la longue redescente sur Ancelle » résumait Olivier Savoy. La gestion de l’effort, voilà une belle leçon de sport que le modeste Savoyard a bien intégrée. « Je m’étais préparé pour cette course, elle va me mettre une patate pour l’avenir » se réjouissait-il sur la ligne d’arrivée. Puis en reprenant son souffle « C’est une course pour moi. Le parcours est magique et complet avec descentes techniques, d’autres plus roulantes, des pierriers et des alpages ». Savoy peut être aussi fier que surpris de sa superbe course, devançant de près de 10 minutes Giraud-Sauveur et reléguant Vericel, troisième, à plus de 40 minutes.
Minichampsaur : Beuzeboc sans surprise
L’équipe d’organisation avait concocté un second parcours sur cette épreuve, un « mini » Champsaur de 37 km et 2500 mètres D+ . 200 engagés avaient répondu présent à cette bonne initiative « On m’avait dit de me méfier de la puissance de Mathéo (Mathéo Jacquemoud – spécialiste de ski alpinisme) dans la montée. J’ai donc suivi le conseil dans les bosses ! » rapportait Beuzeboc (Trail Gap Nature) que le jeune Mathéo aura vu seulement deux fois dans ce trail. Une fois au départ de Pont du Fossé, la seconde sur la place du Village d’Ancelle 10 minutes après que Beuzeboc en eu fini avec ce parcours exigeant, frais comme un gardon ! « Après ma déchirure du Gapen’ville, j’ai du arrêter de courir un mois. Je voulais me faire plaisir ici. Tout va bien !».
novembre, 2024
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