Ils sont une poignée de raiders à « s’engager » sur ses épreuves, et ils savent pour la plupart ce qui les attend. Alain Gestin, c’est un peu l’OVNI du genre. A 66 ans, le bonhomme n’a pas mis une goutte d’eau dans son verre de sable. On peut discuter à l’infini les risques, qu’il prend et qu’il fait courir, n’empêche… Fin février, il est parti en reconnaissance sur le Ténéré (Niger). Son ambition était de prendre la Route du Sel, l’Azalei, tel que les Touaregs l’empruntent, entre Bilma et Agadez. Au total 610 kilos de pur désert, au cœur de la « Mort Rouge », en autonomie complète. Sacré challenge, sur lequel il voudrait embarquer un futur raid. Et pour ça, bien sûr, faut valider la chose.
Le 24 février, Alain Gestin s’est donc attelé à sa carriole. « Mais très vite, je me suis retrouvé dans des conditions pas possibles. Mon thermomètre, sous les vêtements, était à 50°. J’avais beau boire et boire, j’étais toujours limite déshydratation. Impossible donc de manger. Une barre de céréales, il me fallait un quart d’heure pour en venir à bout. »
Après 48 heures, sur les 50 litres d’eau embarqués, il lui en restait à peine 18. « A ce moment, j’ai deux options. Avec deux véhicules pas trop loin, qui peuvent m’évacuer, je peux arrêter. Ou alors je continue, mais je sais aussi qu’en cas de pépin, et il va y avoir problème, je serai vraiment dans la m… » D’où la décision de mettre le clignotant. Mais cet échec (relatif) ne le fait pas renoncer pour autant. « Je pense que la moyenne de 4 km/h est bonne. Et en partageant mes journées en deux, 15 à 20 bornes le matin, et la même chose en soirée, ça doit passer. » On peut donc parier qu’il va revenir en décembre. Et si l’envie vous en dit, il doit y avoir une « 444 » qui se prépare.
Infos : Alain Gestin (06 20 59 86 68) et www.extreme-runner.com
novembre, 2024
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