Benoit Cori, vice-champion de France le mois dernier au Sancy, sera en lice ce dimanche pour réaliser la passe de deux aux Templiers après sa victoire en 2014 (lire son interview de 2014). Interview d’avant course.
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Comment allez-vous à quelques jours des Templiers ?
La forme est là. J’ai l’impression que j’ai bien récupéré des France. Je me suis bien entraîné. Un podium serait déjà très bien. Et oui, pourquoi pas viser la victoire. Mais la route est quand même longue.
Vous devriez être un plus attendu que l’an dernier !
Je serais peut-être un peu plus regardé mais ça ne me dérange pas. Ce n’est pas pour autant que je vais m’enflammer. Je prends çà comme un compliment. Mais je ne suis pas du genre à me mettre la pression.
“J’adore manger, j’adore boire” : Benoit Cori
Vous étiez satisfait de cette deuxième place aux France ?
Oui, complètement. Sur une course qui n’était pas un objectif (il s’est préparé avec les Templiers dans le viseur, ndlr). La saison est quasiment réussie. J’espère que les Templiers vont être dans la continuité. Je me sens encore mieux qu’aux France. J’avais repris un mois avant et je n’étais pas au top de ma forme.
Vous avez bien coupé cet été…
Oui, j’ai profité des vacances avec la famille. On est partis quinze jours en camping faire le tour du Portugal et le sud de l’Espagne. J’adore manger, j’adore boire. Je n’étais jamais monté aussi haut en poids, à 87-88 kg. Je suis vraiment parti de loin à la reprise. C’était catastrophique, les chronos sur piste étaient affolants. Et le cardio montait comme jamais je n’arrivais à le faire monter, au-delà de 180 pulsations.
Vous ne vous blessez pas à la reprise ?
J’ai depuis l’an passé un vélo elliptique, et j’ai également un vélo de route. Il m’arrivait de courir deux fois par jour, et je ne le fais plus du tout. Il m’arrive de faire trois séances par jour, mais avec de l’elliptique, de la course à pied et du vélo. Je complémente vachement avec le vélo. J’ai beaucoup roulé au début de la prépa.
« J’étais vraiment en vrac » après les Mondiaux
Comment avez-vous vécu votre première sélection avec l’équipe de France aux Mondiaux à Annecy (13e) ?
Ouf…çà été très très compliqué. J’ai loupé ma course. J’ai attrapé froid assez vite. Il faut que je sois très couvert quand je cours. J’ai eu des crampes, des crampes à être par terre ; je ne comprends toujours pas pourquoi je les ai eues si tôt dans la course, je me vide…Dès le 30e, j’ai dû m’arrêter sur le côté. Je me demandais comment j’allais finir. Je suis un peu fataliste. Il fallait bien que je “chie“ un jour une course. C’est la loi du sport, ça serait trop beau si tout réussissait.
Ça m’a bien calmé, notamment la distance. Je me disais que 120-130 bornes, ça se faisait “finger in the noes“. J’ai mis deux semaines à récupérer. J’étais vraiment en vrac. Ça m’a remis à ma place, ça fait du bien de temps en temps aussi. Je me suis dit que j’allais faire des formats de 70-80 km maximum sans trop trop de dénivelé. Quand il y en a beaucoup, ce n’est pas là où je peux m’exprimer le plus, vu mon gabarit (79-80 kg en poids de forme, ndlr).
Sinon, c’était ma première sélection et je n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner. L’ambiance était fantastique. Avoir le maillot de l’équipe de France sur soi, c’était impensable pour moi.
En début de saison, vous évoquiez d’ultra. La Maxi-Race vous a un peu refroidi ?
Sur le coup oui. Mais j’ai quand même toujours envie d’y goûter. J’ai dans un coin de ma tête l’Euskal Trail, pas loin de chez moi (il est originaire d’Ustaritz, dans Pyrénées-Atlantiques, ndlr). C’est un 130 km. Pourquoi pas, c’est à voir, mais hormis la Saintélyon en fin de saison, je n’ai pas encore fait mon programme pour 2016.
Par Quentin Guillon – ©Fred Bousseau – Yves Marie Quemener
octobre, 2024
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