Une SaintéLyon digne de sa réputation

Le retour de la SaintéLyon après deux ans d’abstinence du fait de la pandémie a été fêté comme il se doit par les cieux. De gros flocons ont accueilli les 4669 coureurs enregistrés au départ de la course reine (78km / 2040 m D+), bien avant 23h30, heure officielle du départ. Le temps de blanchir les chemins, et le décor était planté pour une 67e édition où s’étaient inscrits environ 15 000 coureurs, sur l’ensemble des cinq formats de course.

Une vraie Saintélyon

Le froid et la neige, tous les ingrédients étaient réunis pour vivre une « vraie » SaintéLyon, après deux dernières éditions où la pluie avait été l’invitée principale. Le parcours, comme chaque année, présentait quelques petites nouveautés, histoire de pimenter l’épreuve et de faire découvrir de nouveaux trésors cachés aux concurrents.

Une nouvelle côte menait ainsi au ravitaillement de Ste Catherine, au 32ekm, là où la course commence, a-t-on coutume de dire, et juste avant la traditionnelle montée vers le point culminant du parcours, au Signal de la Côte-Saint André. De quoi corser l’addition et dépasser les 2000m positifs cumulés.

Le tout dans une ambiance automnale, avec une grosse quantité de feuilles mortes parsemées sur le parcours, qui cachaient pierres glissantes et autres trous, pièges qui peuvent réduire à néant les heures d’effort des coureurs…

SaintéLyon 67ème édition
SaintéLyon 67ème édition

La SaintéLyon, un parcours pour les champions

Des écueils qu’auront su éviter avec maestria un trio de coureurs. Romain Lieux, le Stéphanois, Thomas Cardin le Grenoblois, et Nicolas Daru, lyonnais exilé à Grenoble, auront pris la course à leur compte pour ne plus la quitter. Thomas Cardin, plutôt adepte des distances entre 40 et 50km, aura montré son appétence pour du plus long, et du plus roulant. Le champion de France de trail court 2019, qui a découvert le trail à … Paris, durant ses études, affichait des qualités de vitesse (30’45 sur 10km) qui laissaient supposer que le parcours de la Asics SaintéLyon pouvait lui convenir. Romain Lieux, lui, avait réalisé 2h21 au dernier marathon de Paris, et déjà terminé 4e de la SaintéLyon en 2018.

Séparés de seulement trois minutes à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, les deux hommes ont finalement terminé main dans la main, en 5h36 :36. « J’ai commencé à avoir des débuts de crampes sur la fin du parcours » expliquera Thomas Cardin. « Si bien que notre collaboration avec Romain a finalement été la bienvenue, et utile, sur la fin de parcours. On a décidé dans les 5 derniers kilomètres qu’on finirait ensemble » poursuivait le professeur des écoles de maternelle de 26 ans, co-vainqueur de l’épreuve pour sa première participation.

SaintéLyon Thomas Cardin Nicolas Daru Romain Lieux
Thomas Cardin, Nicolas Daru, Romain Lieux, de G à D

Romain Lieux, lui, avait une plus grande expérience de la Doyenne. « Pour un Stéphanois, cette victoire a une saveur particulière, c’est sûr. Et personnellement, c’est une promesse que j’avais faite lors de la disparition de ma sœur, alors qu’elle préparait cette course. J’ai pensé à elle tout au long de la course, et je suis fier de pouvoir lui rendre hommage en remportant l’épreuve”. Pareille émotion chez Nicolas Daru. « Cette course, c’est tout, pour moi. Si je devais n’en gagner qu’une seule dans ma vie, ce serait celle-ci » avouait le jeune homme de 33 ans. « Cette 3e place a d’autant plus de saveur qu’il y a 6 mois, je ne pouvais même plus courir 1 kilomètre ; petit à petit, j’ai retrouvé la force de courir. Autant dire que cette 3e place a vraiment un goût de victoire pour moi ! » conclura celui qui s’est aligné il y a quelques semaines sur les France de cross, un autre rythme que celui de la SaintéLyon…

Les résultats de la 67ème SaintéLyon

Sur les autres courses au programme de cette 67e édition, le palmarès 2021 est le suivant :

Chez les filles, après le forfait de Sarah Vieuille, Sandrine Fléchet n’a pas laissé passer sa chance de s’imposer sur la SaintéLyon. 2e en 2019, elle confirme donc cette année, malgré sa participation aux derniers Championnats du monde de raid-aventure en Galice (ESP), en octobre dernier, qu’elle termina à la 7e place avec son équipe FMR, en couvrant 679 km et 17000 m D+. L’Aindinoise s’impose en 7h31, pour sa 3e participation.
Claire Mougel signe un joli retour et termine seconde en 7h51 devant Christine Selman en 7h57.

SAINTEXPRESS (46km/1000mD+)

Lucas PRADEAU signe le meilleur temps (03:13:40) devant le champion belge Florent CAELEN et le lyonnais Sébastien HOURS.

Belle victoire de Marie GONCALVES chez les filles en 03:41:39, devant Aurélie GRANGÉ PAUL et Lucille GERMAIN.

LYON SAINTELYON (155km/4600m D+)

Alexandre Boucheix, le factieux Casquette Verte, s’impose pour la 2e fois consécutive en 16h03, après une saison qui l’aura vu enchaîner les longues distances sur cette saison, avec notamment l’Ultra 01 (victoire sur le 100 miles), l’UT4M (3e du 100 miles), l’UTMB (26h42), la Diagonale des Yvelines (Vainqueur du 85km), l’UTMJ (vainqueur du 77km), le Grand Raid de la Réunion (18e), et le 113km de la MaxiRace (5e)…. Claire Bernard l’emporte chez les filles en 18h09.

SAINTÉSPRINT (23km/470m D+)

L’italien Xavier CHEVRIER explose le record de la course en 01h24:02 et devance Clément GARCONNET et Thomas LAUTIER.

Chez les filles, Anaïs SABRIÉ s’impose en 01h35:45 devant Anne Cécile THEVENOT et Clemence BLAIX.

SAINTETIC (12,7km/252m D+)

Aurélien Olivier s’impose dans le temps de 00:44:22. Romain Champenois et Maxime Bertrand complètent le podium. Chez les filles, victoire de Elodie Alexandre en 53:06, devant Margaux Henri et l’Américaine Freya Damrell.

Résultats complets : http://saintelyon.livetrail.net

Luc Beurnaux – Photos Peignée Verticale

novembre, 2024

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