Le biathlète double champion du monde a marqué les esprits ce matin sur le 23 km. Il finit 23ème, pas mal comme entrée en matière pour l’athlète qui vient d’intégrer le clan Brooks. Rencontre avec les athlètes Brooks du 23 km, Alex Garcia, Mathieu Delpeuch et Emilien Jacquelin respectivement 2ème, 12 ème et 23 ème du 23km.
Est ce vraiment une surprise de voir un athlète de ce niveau performer rapidement en trail ? Non. Le garçon est tout de même double champion du monde et double médaillé olympique, on se doute assez vite qu’il a des chances d’en écoeurer plus d’un dès son premier dossard. Emilien prend la 23ème place de ce 23 km très relevé.
Le champion d’Europe Thomas Cardin (Kiprun) s’impose devant Alex Garcia (Brooks) après une belle bataille. J’étais très bien, mais je me suis un peu trop mis dans le rouge dans la descente et derrière j’avais les jambes dures, impossible de repartir et rivaliser avec Thomas nous glissera l’espagnol. Johann Baujard (WISE) prend une belle 3ème place et vient confirmer la forme du moment après sa 21ème place sur la mythique Zegama. Le jeune espoir Brooks Running Mael Allaire termine au pied du podium ! Emilien Jacquelin prend lui une 23ème place plus qu’honorable et remarquée.
Et lorsqu’on lui demande ce qu’il vient chercher dans le trail, il nous répond : Alors déjà il faut savoir qu’en tant que biathlète, je faisais du trail longtemps avant que ça ne s’appelle du trail. Je fais de la course à pied dans mon entraînement, souvent dans la montagne, donc c’est nouveau de faire une course et d’avoir un dossard, mais je ne découvre pas la course en sentier. Ensuite je crois qu’il y a aussi la dimension motivationnelle, c’est différent de mon sport et en même temps très complémentaire. Qu’on se le dise, pour travailler la caisse il n’ya pas mieux que la course à pied. Tu ne peux pas tricher, tu ne peux pas te reposer. En ski il y a du physique c’est sûr, mais il y a aussi beaucoup de phases de relâchement, de glisse. En trail je viens chercher une nouvelle approche pour essayer de m’améliorer encore. Mathieu Delpeuch prend la 12ème place après un début de saison compliquée.
3 questions à Emilien Jacquelin
Emilien, tu as une grosse communauté de fans sur les réseaux sociaux. C’est quelque chose que tu as toujours connu ? Comment est ce que tu gères cela ?
“Alors clairement je ne fais pas le même métier que quand j’avais 22 ans. Aujourd’hui un sportif de haut niveau pur et dur, c’est assez rare. La plupart des athlètes doivent être des mini chef d’entreprise, des auto entrepreneurs de leur vie. Je vois beaucoup de parallèle entre le trail, le biathlon et d’autres sports amateurs. En ce qui me concerne mon rapport aux réseaux à beaucoup évolué. Avec le temps, les hauts et surtout les bas d’un sportif, tu te rends compte qu’il faut aussi savoir mettre des barrières. Aujourd’hui je l’utilise les réseaux de façon professionnelle, et c’est tout.
Tu veux dire que c’est surtout un devoir pro ? Qu’est ce que les réseaux rajoutent ?
Quand tu es exposé médiatiquement, c’est à double tranchant. C’est génial quand ça marche bien, mais quand tu es dans le dur cela devient très compliqué. Tu peux même être blessé par ce que les fans ou les médias peuvent dire de toi, tu te mets à le prendre personnellement. En tant que biathlète je ne mettais jamais préparé à cela et j’en ai souffert pendant ma carrière.
C’est aussi ça qui t’a séduit dans le projet avec Brooks c’est ça ?
Oui, je pense que c’est important d’encadrer les jeunes là-dessus, sur le social media mais aussi la relation globale que tu as à ton sport, à ta passion, même si c’est devenu ton métier. On parlait tout à l’heure de data sport, de data science de plus en plus présente, mais au fond, il faut toujours garder à l’esprit ce qui te passionne et t’anime, c’est très important. En tout cas j’ai très envie de partager là-dessus. Si je peux apporter aux plus jeunes je le ferais avec plaisir.
Emilien 🎙️Marathon du Mont Blanc
« Je suis là pour m’entrainer car on est en plein cycle de volume, je pars lundi avec l’Equipe de France. Le but ici, c’est de travailler un petit peu différemment, je pense que la course à pied surtout en bosses, ça peut vraiment aider pour mes capacités de VO2 max pour bien grimper l’hiver. Le fait qu’il n’y ait pas de récupération possible avec des schuss comme en ski de fond est très intéressant aussi. La durée max de mon effort habituellement est de 45 mn donc j’explore, le plus dur c’est musculairement entre 1h et 1h30 puis je passe au-dessus et retrouve mes qualités d’endurance. Mon mental m’aide, j’arrive à garder mon calme même quand c’est dur. Je me suis amélioré par rapport à l’année dernière en temps et j’ai aussi réussi à moins perdre de temps dans les descentes. J’en profite aussi pour être avec mes partenaires, faire autre chose que du biathlon, on reste des amoureux de sport avant tout. »
Les athlètes Brooks sur le 23km du MMB
Alex Garcia – 2ème
Mael Allaire – 4ème
Mathieu Delpeuch – 12 ème
Emilien Jacquelin – 23ème
Les athlètes Brooks sur le 10 km du MMB
Oscar Cransac – 4ème scratch (et 1er cadet 🤯)
Cacilia Talotti (1ère cadette)
Pour finir le week-end en beauté, place au 42 km de la Golden Trail Series avec un départ à 7h demain matin !
novembre, 2024
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