Emmanuel Meyssat ne sera pas samedi au départ du Trail Nivolet-Revard comme il l’avait prévu. « Je suivrai ça sur internet », lâche, fataliste, le vainqueur du Trail tour national court 2011, à l’arrêt depuis un mois et pour de longues semaines encore. Le traileur du Team Asics (31 ans) souffre d’une fracture de fatigue au 3e métatarse du pied droit et doit d’ores et déjà faire une croix sur le TTN long qu’il ambitionnait de disputer cette saison.
?Les premiers symptômes de sa blessure sont apparus quelques jours avant le Lyon urban trail (1er avril) dont il était le double tenant du titre. Candidat à sa succession, il avait dû renoncer la veille de l’épreuve : « J’ai fait un test de 20 mètres devant chez moi. Courir le lendemain était tout simplement impensable », raconte-t-il.?
Dans un premier temps, on lui diagnostique pourtant une simple inflammation des orteils. « Mais je sentais bien que c’était plus grave. Même en marchant, j’avais mal. Quand j’ai passé une IRM, on a pu voir ce qu’on ne voyait pas sur les radios. Et cela a confirmé ce que je redoutais. Cela ne m’était jamais arrivé. Plusieurs facteurs sont sans doute en cause, mais je ne pense pas que ce soit dû à l’augmentation de mon volume d’entraînement de 10 à 20%. On pense plutôt à un choc sur une pédale de voiture (ndlr : il est moniteur d’auto-école). »
Après avoir utilisé des béquilles quinze jours, le coureur de Larajasse (Rhône) a eu le feu vert le week-end dernier pour remonter sur son vélo avec modération. Il devra encore attendre au moins un mois avant de reprendre la course à pied. « Je ne tire pas de plan, dit-il. Quand j’ai demandé à mon médecin quand j’allais pouvoir reprendre, il m’a dit : ‘‘vous croyez vraiment que je vais vous répondre !’’. La convalescence est variable. Il va falloir s’adapter. Pour le TTN, c’est mort. Je ne pourrai jamais être compétitif pour le Trail du Golfe du Morbihan (26 juin). »
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Deuxième de la manche inaugurale au Gruissan Phoebus trail en début d’année, il ne cache pas une immense frustration : « Ce qui est le plus rageant, c’est que j’avais vraiment bien travaillé après Gruissan et que j’aurais aimé voir ce que cela allait donner en compétition. J’attendais beaucoup du Lyon Urban Trail pour comparer ma forme avec celle des années précédentes. Cela m’aurait rassuré si je m’étais blessé deux semaines après. »?Contraint et forcé de repousser ses objectifs en fin de saison, il pourrait maintenant se concentrer sur la SaintéLyon (1er-2 décembre) qu’il rêve de remporter après deux échecs en 2010 et 2011.
Benjamin Steen
décembre, 2024
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