Elle voulait oublier la saison 2009. Malgré de bonnes perfs en montagne, Lisel Dissler devait tourner la page. Ce qu’elle réussit plutôt bien en démarrant cette saison 2010 au taquet. Nouvelles distances, nouveaux terrains, nouvel entraîneur aussi, ça sent le printemps !
Endurance Mag : Depuis deux à trois ans, on avait un peu de mal à te situer. Course de montagne, dix kilomètres, semi marathon ou trail ? Tu as fait ton choix ?
Lisel Dissler : Un peu forcée quand même. En 2007, j’ai eu ce problème à l’aponévrose, une rupture, sur laquelle j’ai continué de courir. Aujourd’hui, je ne peux plus. J’ai bien essayé de refaire un peu de route, avec l’espoir d’améliorer mes 35’ 14 et les 1h 17’ sur le semi. Mais c’est trop douloureux. Si bien que je me suis déjà tournée vers la montagne, l’an dernier.
EM : Et ça t’a plutôt bien réussi…
L.D : Je pensais, oui. Il y a eu cette 5ème place aux France et puis surtout les « Europe », où je termine 13ème et première Française. Mais voilà… Pas de sélection pour les Mondiaux. Ca tient du mic-mac fédéral. On ne sait jamais qui va être qualifiée. Enfin si, on le sait, et ça n’a rien à voir avec la valeur de l’athlète. Bon, c’est ainsi, « au-revoir Président ! » (rire). Il y a tellement de jolies choses où se faire plaisir. Cette année, je laisse donc la montagne, et je m’oriente plutôt sur le Trail Tour National , version court.
EM : Dis donc, mais ça se passe également sous le chapeau de la Fédé ?
L.D : Ce que je veux, c’est prendre du plaisir. Par exemple sur ces trails courts, je vais retrouver une vraie copine comme Céline Lafaye. Elle a connu la même chose que moi, sur les courses de montagne. On s’entend bien, on va se tirer la bourre, mais ce sera que du bonheur.
EM : Tu as retenu quelques courses importantes pour cette saison ?
L.D : Les étapes du Tour, avec les Forts de Besançon, Faverges, les Gendarmes aussi, qui sont plutôt roulants, et le Sparna qui compte comme bonus.
EM : Il paraît aussi que tu prévois sur l’Olympus Marathon ? Ce n’est pas le même calibre…
L.D : Oui, mais pourquoi pas ? J’ai couru aussi en Tunisie, sur du raid, plusieurs jours d’affilée. Le mont Olympe, ca fera partie des expériences. Je n’y vais pas pour battre le record de Corinne Favre. Tiens, elle non plus, ne rentre pas trop dans le moule… fédéral (rire). Si je vais en Grèce, ce sera aussi pour ce que ça représente. Pour une prof de lettres classiques, c’est un beau voyage, non ?
Recueilli par J-L Mayé
décembre, 2024
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