La National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag fait étape les 4 et 5 février en Dordogne avec pour support le 46 km dame et homme du Grand Brassac. Un trail en deux étapes, l’une de nuit de 16 km le samedi et l’autre de jour de 30 km le dimanche.
« Le succès du Grand-Brassac Hivernal Trail, affirme Pascal Jugie président du GIPSport Aventure, club organisateur, est le fruit de son concept novateur, de ses nombreux passages techniques avec passerelle, filet du Roc, passages de cordes dans les falaises, gouffre, village troglodytique, moulin … de sa programmation hivernale et d’une organisation très « Club Alpin Français .»
Depuis sa création, beaucoup de régions ont adopté ce concept pour le plaisir d’un plus grand nombre. Nous proposons un circuit à ne pas aborder à la légère, en grande partie sur terrain privé, très éprouvant et travaillé à souhait. La nuit, l’enchaînement des deux étapes et les conditions météo du moment viendront durcir la course. Ici, pas de montagne, il a fallu aller chercher le dénivelé dans nos falaises, parfois sous terre… La moindre bosse est utilisée. Le Grand-Brassac, c’est plus qu’un simple circuit. C’est avant tout, une ambiance de partage, avec l’entre-deux étapes et son open bar du soir, l’hébergement chez l’habitant pour certains, d’autres en dortoir, dans ce petit village de 500 âmes et son unique commerce bar, épicerie, boulangerie… d’un autre âge… »
L’Ariégeoise Cécile Cambus et la Girondine Karine Sanson, respectivement première et deuxième de l’étape d’ouverture le 22 janvier sur la neige de Font-Romeu seront au départ et font partie des favorites de l’édition 2012 de la National Cup. Elles répondent à quelques questions :
Cécile Cambus, team Optisport
En 2011 victorieuse du 35 km de l’Andorra ultra trail, troisième au championnat de France de skyrunning et sixième de la grande course des Templiers
Ta stratégie de course ?
Je n’ai jamais participé à ce type d’épreuve et j’ai hâte d’y être. Elle s’apparente de près à des entraînements dits de « bloc » où les kilomètres s’enchaînent mais la fatigue aussi. Je n’ai pas vraiment de stratégie de course. Je me connais de plus en plus et j’arrive à sentir quand il faut que je ralentisse un peu pour arriver au bout, ou au contraire quand je peux accélérer pour m’échapper un peu. Au final, en général, l’un dans l’autre, mes relevés de courses sont assez réguliers.
L’idéal, je pense, serait d’appréhender le 16 km avec un rythme moindre pour arriver en forme le lendemain sur les 30 km, mais comme la plupart des trailers, je ne sais pas faire les choses à moitié. Je ferai ma course sans trop me poser des questions tout en essayant de donner le meilleur de moi-même. Je recherche aussi toujours cette dimension plaisir qui je pense est très importante et à ne pas négliger pour arriver toujours au bout.
Points forts et perfectibles ?
L’enchaînement de montées et de descentes avec du dénivelé me convient pas trop mal. Ce type d’effort me plaît surtout quand le terrain de jeu ou de course se situe en montagne. J’habite et j’ai grandi dans le Couserans, au pied des Pyrénées et j’ai toujours plus ou moins pratiqué les rando-courses entre amis.
La régularité est également, je pense, un de mes points forts ainsi que ma capacité à récupérer assez rapidement des différents efforts fournis. On verra si cette aptitude se confirme ce week-end sur le Grand Brassac !
Je préfère les distances supérieures à 40 km et lors des Templiers, je me suis vraiment régalée sur le 70 km. Je vais encore cette année faire des courses avec des profils similaires en km, voire plus.
Je manque de vitesse notamment sur des parcours courts (cross, 10 km) et également sur des profils de courses où les faux plats s’enchaînent sans monter vraiment et exigent de courir sans arrêt à un rythme convenable. Contrairement à certaines traileuses, ma VMA n’est pas très élevée. Le travail sur piste ne m’a jamais trop attiré mais je suis consciente que pour progresser il est essentiel.
Pourquoi la National Cup ?
J’ai choisi de participer à la National Cup car c’est un des premiers challenges à naître en France et il en garde tout ça notoriété et d’autant plus grâce à l’appui de Salomon, équipe pionnière du trail. Le nombre d’épreuves et leur diversité en profils, distances et dénivelés, permet à un plus grand nombre d’y participer. L’addition des quatre meilleures épreuves offre la possibilité de choisir ses courses en fonction du lieu et de son calendrier sportif et professionnel.
Karine Sanson, team Salomon Bouliac.
En 2011 victorieuse de la National Cup et du trail de Guerlédan, deuxième de l’Ardéchois et troisième de l’Andorra ultra trail.
Particularité d’un trail à étapes ?
J’ai déjà participé au Grand Brassac et à d’autres trails à étapes avec une victoire sur le 2 fois 65 km et 2 fois 25 km de l’Euskal trail. L’ambiance qui règne sur des compétitions de plusieurs jours est vraiment particulière. Bivouac et repas entre coureurs sont source de convivialité et de bonne ambiance. En général on prend du plaisir à se retrouver les uns avec les autres, en tous les cas c’est dans cet état d’esprit que je me place avec mes amis compétiteurs. Lorsqu’il y a un challenge entre nous, on s’amuse à se provoquer et à se taquiner pour l’épreuve du lendemain. On retombe en enfance! L’enchaînement lui-même des étapes rajoute des difficultés, il faut y être entrainé ! La récupération est essentielle entre les deux: il faut bien dormir.
Etat d’esprit avant le Grand Brassac ?
J’aborde le Grand Brassac avec plaisir et sérénité. Enfin une étape de la National Cup près de chez moi. Merci Jean-Michel Faure-Vincent ! La course va être dure. Je connais le parcours et s’il pleut on va surfer sur la boue! L’ambiance sera super. Les organisateurs s’impliquent à fond. Alain Létard mon président de club FFA sera à l’animation. J’adore les étapes de nuit et je sais que je vais me régaler! J’irai de l’avant avec ma devise « A coeur vaillant, rien d’impossible! » pour ligne de conduite. Que la meilleure gagne!
Points forts et perfectibles ?
Je viens du raid multisports ce qui me permet d’être polyvalente, mais je n’excelle pas sur un format particulier. Je m’adapte assez bien au court comme au long, en montagne ou en plaine, en course à pied. C’est cela qui me plait, être de mieux en mieux sur tous les formats, et sur n’importe quelle durée afin d’accéder à davantage de plaisir et mieux me connaître. J’ai l’habitude de faire des raids sur plusieurs jours. Le plus long avait 9 jours de course non stop entre Paris et Marseille. Sur une telle épreuve, « le vernis » tombe pour laisser place à l’essentiel et la rencontre avec soi-même et les autres commence !
Je ne suis pas une montagnarde, non pas que je ne le veux pas, mais à part la dune du Pilat sur le bassin d’Arcachon, il y a peu de dénivelé sur Bordeaux!
Grands rendez-vous ?
J’aimerais faire toutes les étapes de la National Cup, mais c’est le budget qui ne suit pas. Les déplacements sont onéreux! Dommage car les courses sont belles et l’ambiance est en accord avec l’idée que j’ai du trail. Et puis j’aime le côté « fun » de Salomon! Comme toute raideuse qui se respecte, j’ai d’autres projets!
Cri du cœur ?
Un grand coup de chapeau à tous les organisateurs et bénévoles qui nous offrent tant de parcours à découvrir. Un travail remarquable grâce auquel nous vivons de belles aventures personnelles et humaines. Le simple fait de pouvoir courir dans cette nature parfois si hostile mais si fascinante est la plus belle des récompenses et se situe bien au-delà d’un chrono ou d’un podium. Alors soyons conscients de cette chance et respectons nous les uns les autres en accord avec la nature qui nous entoure !
Grand Brassac, des formules à la carte
Team Trail, 24 heures non stop, équipe de 3 coureurs + 1 assistant, 42 équipes au départ.
Pour ce dixième anniversaire du Grand-Brassac, les organisateurs ont eu la volonté de se remettre en cause et de proposer aux coureurs autre chose. Résultat, une épreuve non stop de 24 heures durant laquelle des équipes de 3 coureurs et un assistant devront s’affronter. Le parcours variant en fonction du jour (30 km, D+ 1100 m) et de la nuit (16 km, D+ 700 m), la gestion des relais est libre, mais les 3 zones de relais sont imposées. Un suivi GPS en temps réel de chaque team est disponible sur le site internet du trail et permettra à l’assistant de gérer son équipe.
Extrême Trail, 46 km, D+ 1800 m en 2 étapes, 350 participants.
Etape 1, 16 km, D+ 700 m de nuit le samedi soir. Etape 2, 30 km, D+ 1100 m, de jour le dimanche matin. C’est l’épreuve reine du week-end, celle qui fait partie de la National Cup.
Trail Nocturne, 16 km, D+ 700 m de nuit, 350 participants.
Autrefois réservée à l’Extrême Trail, cette épreuve de nuit est depuis 2010, ouverte à tous. C’est le même parcours que la première étape de l’Extrême Trail.
Trail, 30 km, D+ 1100 m de jour, 200 participants.
C’est le même parcours que la 2°étape de l’Extrême Trail.
Allure Libre, 7, 10, 15 km, 100 participants.
Pour la dixième édition, est proposée la partie du Grand-Brassac la plus variée et adaptée à la pratique de la randonnée ou de la marche nordique. Un tracé roulant, mais exigeant, entrecoupé de nombreux passages techniques : le filet du Roc, les ruines du Vieux Breuil, les falaises du Breuil et son cluzeau, l’entrée du gouffre, la pierre des sacrifices…
Toutes les inscriptions de l’ensemble des épreuves sont closes.
Infos : www.gipsaventure.fr
Texte Robert Goin / Crédit photos Christian Photo Font-Romeu et organisation Grand Brassac.
novembre, 2024
type d'évènement:
Tous
Emplacement de l'événement:
Tous
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