La Slovénie livre son verdict dans la Coupe du monde de course en montagne 2025

La coupe du monde de course en montagne a livré son verdict suite à la Vertical Race de Velike Planina et la course classique de Smarna Gora, une double étape disputée en Slovénie.


Verticale de Velike Planina

Dernière course classique en montée de la Coupe du monde, le parcours affichait 1 280 m de dénivelé positif sur 8,5 km, au départ de Stahovica et à l’arrivée à Gradišče.

Suite au forfait malheureux de Scout Adkin, leader de la Coupe du monde féminine, la course féminine était très ouverte. Le plateau comprenant des stars confirmées de la Coupe du monde comme Andrea Mayr (Hoolirun), Gloria Chebet (Run2Gether) et Valentine Jepkoech Rutto (Atletica Saluzzo), ainsi que des révélations de l’année comme Nelie Clement (Gap Hautes Alpes Athlétisme) et Elle Twentyman (England Athletics), et plusieurs jeunes athlètes américaines.

Mais une athlète était déterminée à s’imposer dès le départ : la Finlandaise Susanna Saapunki (On Running).

Dès le premier point intermédiaire, l’ancienne skieuse de fonc Saapunki avait creusé une avance impressionnante d’une minute sur le groupe de poursuivants composé de Mayr, Kirsty Dickson (Carnethy Hill Running Club) et de l’Italienne Benedetta Broggi (Sport Project VCO). Twentyman les talonnait de près, suivies de Martina Falchetti (Sport Club Merano) et Clement 20 secondes plus loin.
Saapunki a réussi à maintenir, voire à accroître, son avance dans la section suivante, malgré une blessure au genou qui l’a gênée dans les descentes. À ce stade, Dickson et Mayr avaient creusé un écart de plus d’une minute et demie sur Falchetti et Clement, suivies de Lucia Arnoldo (Atletica Domomiti Belluno) et de la favorite locale Lucija Krkoc (ŠD Nanosz).
Saapunki n’a finalement pas pu être rattrapée et a remporté une victoire éclatante en 1h01:43. À seulement 1 km de l’arrivée, trois femmes – Broggi, Dickson et Mayr – se sont retrouvées, luttant désespérément pour distancer leurs rivales. Broggi a finalement remporté un duel très serré avec Dickson et a pris la deuxième place en 1h04.32, Dickson étant troisième à seulement une seconde. Mayr a pris la quatrième place et Chebet a terminé à une honorable cinquième place.

Top 5 femmes
1. Susanna Saapunki (Finlande) – 1.01.4
2. Benedetta Broggi (Italie) – 1.04.32
3. Kirsty Dickson (Grande-Bretagne) – 1.04.33
4. Andrea Mayr (Autriche) – 1.05.03
5. Gloria Chebet (Kenya) – 1.05.13


Si la course féminine a connu un leader incontesté dès le départ, la situation a été plus hésitante chez les hommes. Un petit groupe s’est d’abord formé et il a fallu un certain temps pour que quelqu’un s’en détache. C’est alors Kiprotich qui a pris l’initiative. Mais Atuya est resté sur ses talons et Kiprotich n’a pas semblé pouvoir creuser beaucoup d’écart. Kiriago se trouvait juste derrière, puis Machoka et Elia étaient au coude-à-coude au premier point de chronométrage. Rostan était également à quelques secondes derrière, avec Abraham Ekwan (Pega Kenya).

Atuya a attaqué après la section escarpée en forêt et a atteint le point de chronométrage suivant en tête. Il avait désormais 20 secondes d’avance sur Kiprotich, mais l’écart restait faible. Kiriago et Elia étaient désormais réunis et s’étaient détachés du reste du peloton, une minute et demie derrière Atuya et 45 secondes devant Machoka et Španring, qui exploitait désormais son avantage local. Le match était encore extrêmement serré et se jouerait dans la dernière section plus plate avant l’arrivée en montée.
Atuya a finalement accru son avance dans la portion plus rapide. Il a remporté la victoire en 50.21, Kiprotich conservant la deuxième place en 51.14. Kiriago a remporté la bataille contre Elia pour la troisième place en 52.18.

Top 5 hommes

1. Richard Omaya Atuya (Kenya) – 50.21
2. Josphat Kiprotich (Kenya) – 51.14
3. Philemon Ombogo Kiriago (Kenya) – 52.18
4. Andrea Elia (Italy) – 52.39
5. Paul Machoka (Kenya) – 53.35



Course classique (10km/ 750m D+)

Il est difficile d’imaginer une course plus appropriée pour conclure la Coupe du monde que Smarna Gora. Avec sa troisième place la veille sur la Verticale, Philemon Ombogo Kiriago (Run2gether) est passé devant Paul Machoka (Run2gether) pour prendre la tête du classement masculin de la Coupe du monde avec seulement 10 points d’avance, ouvrant la voie à une compétition masculine palpitante sur la Classique.
Chez les filles, avec un abandon hier, Valentine Jepkoech Rutto (Atletica Saluzzo) ne pouvait plus rattraper Scout Adkin, blessée et absente ici, mais qui remporte malgré tout la Coupe du monde féminine. Il restait cependant beaucoup de potentiel pour bouleverser le reste du classement féminin.


LA COURSE FÉMININE

Bien que la vainqueure de la Coupe du monde 2025 ait déjà été décidée, le rythme de la compétition n’a pas faibli. Des points importants étaient en jeu et le plateau était dense, allant d’Andrea Mayr, détentrice du record ici et auteure de six des huit meilleurs chronos féminins, à de jeunes athlètes prometteuses comme Nelie Clement (Gap Hautes Alpes Athlétisme) et Courtney Coppinger (Brooks), qui courait ici pour la première fois.
Après son abandon hier, il était incertain de savoir comment Rutto allait courir à Smarna Gora, mais le scénario habituel a repris : elle et Gloria Chebet (Run2gether) ont mené la course féminine. À leurs côtés, Coppinger, suivie à quelques secondes par Mayr, toutes deux se poussant mutuellement. Elle Twentyman, autre révélation de cette Coupe du monde, et Clement pointaient à 30 secondes, sans les laisser filer.

Après 6 km, Chebet menait toujours, mais Rutto s’accrochait et l’écart restait d’environ 20 secondes. À ce moment, Coppinger et Rutto couraient côte à côte et avaient creusé un peu plus l’écart sur Mayr. Mais il ne faut jamais sous-estimer Mayr, dont la régularité depuis 20 ans force l’admiration.
Finalement, Chebet s’est détachée dans les derniers kilomètres et a remporté la victoire en 49’55. Rutto a résisté au retour de Coppinger, terminant deuxième en 51’02, Coppinger suivant à 7 secondes. Mayr, toujours combative, a pris la quatrième place.

Classement féminin :
1. Gloria Chebet (Kenya) – 49’55
2. Valentine Rutto (Kenya) – 51’02
3. Courtney Coppinger (USA) – 51’09
4. Andrea Mayr (Autriche) – 51’49
5. Elle Twentyman (Grande-Bretagne) – 52’00

Course Masculine

Sans surprise, un trio d’athlètes Run2gether a mené la course masculine dès le départ. Josphat Kiprotich a pris les commandes, suivi de Kiriago et Richard Omaya Atuya, vainqueur de la veille, juste dans sa foulée. Ils ont creusé un écart de 30 secondes sur Machoka, qui devait absolument marquer des points pour remporter la Coupe du monde. Dix secondes plus loin, Michael Selelo Saoli (Run2gether) et Mwangi Ephantus Njeri (Run2gether) restaient dans la course, tout comme Lorenzo Cagnati (La Sportiva).
Kiprotich est resté en tête mais n’a jamais réussi à décrocher Kiriago, qui paraissait étrangement à l’aise malgré le rythme soutenu. Atuya, concentré, tenait Machoka à distance, sans pour autant accroître l’écart, tandis que Saoli commençait à menacer. Les temps partiels laissaient entrevoir un possible record du parcours.

Kiriago a finalement placé son attaque, dépassant son coéquipier Kiprotich et creusant l’écart. Personne n’a pu le rattraper : il s’impose en pulvérisant le record du parcours, en 40’47 (contre 41’30, établi par Atuya l’an dernier). Kiprotich prend la deuxième place en 40’55 et Atuya la troisième en 41’07. Tous trois sous l’ancien record : preuve de l’intensité de la course.

Classement masculin :
1. Philemon Ombogo Kiriago (Kenya) – 40’47
2. Josphat Kiprotich (Kenya) – 40’55
3. Richard Omaya Atuya (Kenya) – 41’07
4. Paul Machoka (Kenya) – 41’59
5. Michael Selelo Saoli (Kenya) – 42’12

CLASSEMENT FINAL DE LA COUPE DU MONDE

Chez les femmes, Scout Adkin a réalisé une saison quasi parfaite : 9 courses disputées, 3 victoires, 5 deuxièmes places et une cinquième place. Elle remporte la Coupe du monde féminine pour la deuxième année consécutive. Valentine Jepkoech Rutto prend la deuxième place du classement général, tandis que la victoire de Gloria Chebet aujourd’hui lui permet de dépasser Joyce Muthoni Njeru et de s’emparer de la troisième place.

Chez les hommes, tout s’est joué lors du week-end final. Machoka abordait ce dernier rendez-vous en tête, avec 25 points d’avance sur Kiriago. Mais après Velika Planina, Kiriago a pris la tête avec 10 points d’avance. Sa victoire aujourd’hui lui assure le titre de la Coupe du monde masculine, Machoka devant se contenter de la deuxième place. Saoli termine troisième, résistant à Atuya pour seulement trois points.

Source Communiqué de presse – Photos Marco Gulberti