Glauque à souhait, 700 mètres sous terre, 42 bornes de folie, dans une ancienne mine de potasse. Ca grimpe (plus de 3000 m+), ça dessèche, ça étouffe. Faut apprécier !
Vous avez dit étrange ? Effectivement, ce « marathon » allemand a de quoi surprendre. Une descente en ascenseur de 700 m, et vous vous retrouvez dans les galeries de la mine de Sondershausen. Depuis une dizaine d’années, Olaf Kleinsteuber y organise une course de 42 km. Sur un tourniquet de 4 km env. à boucler 12 fois, le dénivelé est de 310 m. Faites vos comptes, au final, on voisine les 3700 m +, avec des grimpettes à 20%. Et ce n’est pas tout ! L’impression de courir dans une étuve. Moite, poisseuse, le corps qui se dessèche à cause du sel. Le MDS, en comparaison, c’est… la Bretagne !
Chaud dedans, chaud devant. Triathlète de haut niveau, Michael Müller boucle néanmoins son marathon en 3h 01’ 21 et la première féminine, Schminds Sylvia, en 3h 49’ 58’. Vu le climat de la mine, carrément un exploit. Pour s’en faire une idée, sur les 300 partants, une cinquantaine explosent en vol, certains perfusés en urgence. Les deux Français présents, Dominique Charton et « Marko » Périer, parlent avec le sourire d’une « expérience particulière. Il faut se faire une idée du lieu. Dehors tu es à 2°, et en bas à 27°, mais surtout l’humidité et le sel te laminent. Tu transpires énormément et si tu rates un ravito (tous les 2, 5 km), et bien tu finis dans le mur, total déshydraté. » Ces deux spécialistes du grand froid ont donc géré. En 5h 27, tranquillou, ils n’en terminent pas moins le mollet douloureux (grosses côtes) et le cuissot bien béton (descentes assassines). Non, ce n’est pas le macadam de Berlin ! Un marathon venu d’ailleurs, des entrailles de la terre, à la Jules Verne…
Roger Calmé
C’était le 17 novembre, à Sondershausen (Allemagne), près d’Erfurt
Infos : http://www.sc-impuls.de/?portfolio=untertage-sparkassen-marathon
novembre, 2024
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