Né avec un pied bot, une malformation du pied, Jean-Vianney Daulbecour ne devait pas pouvoir courir, et encore moins faire de la compétition. Du moins, c’est ce que les médecins et professionnels de la santé lui avait dit quand il était jeune. Malgré 2 opérations importantes, la première bébé, et la seconde à 14 ans, Jean-Vianney en a décidé autrement, et à 31 ans, il a décidé d’écrire sa propre histoire : celle de vivre la vie d’un traileur comme les autres.
Du fait des propos des médecins qui lui avaient dit qu’il ne ferait que du vélo ou de la natation, c’est par le VTT que Jean-Vianney a débuté l’activité physique. Différentes rencontres et notamment celle de Jérôme Lassalle, lui ont permis de prendre part à des compétitions, avec plusieurs participations à des coupes régionales et des coupes nationales.
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Jean-Vianney Daubelcour : « j’ai 4 pointures d’écart entre mes 2 pieds«
Ce n’est qu’en 2018 qu’il découvre le trail running, comme il nous l’a expliqué : « J’ai découvert le trail sur le tard, en préparant un trail avec un copain. Ce copain en question m’avait dit qu’il manquait quelqu’un pour faire le duo Trail de l’Hermitage qui se court par équipe de 2 ». Cette expérience lui a plu, et l’a motivé à rejoindre la Team Provence Endurance, chez qui il est toujours aujourd’hui.
Il est conscient que courir avec un pied bot n’est pas ce qu’il y a de plus évident : « Ce pied bot créé une atrophie musculaire et osseuse. En dessous de mon genou droit, tout est plus petit. Par exemple, j’ai 4 pointures d’écart entre mes 2 pieds, mon mollet droit et beaucoup plus fin que le mollet gauche, les tendons sont plus courts et la mobilité de ma cheville est beaucoup plus faible. C’est comme si tu courais avec une cheville qui te faisait mal. Moi, je ne pose jamais le talon quand je cours. L’attaque talon je ne connais pas ».
Sa pratique n’est donc pas sans conséquences sur son corps : « Ça me provoque des douleurs qui sont surmontables, car je vis avec. Par contre, ça nécessite d’aller faire très souvent du kiné. J’ai eu beaucoup de blessures au début comme des facilites ou des inflammations du tendon d’Achille ».
« Si on a envie de faire quelque chose, il faut y aller«
Cela ne l’empêche pas pour autant de participer à de nombreuses courses comme le 23 km du Vars Mountain trail et le 27 km du Serre Che Trail Salomon, où il a terminé 4e, la SaitnéSprint ou encore la Skyrace des Matheysins
Sa pratique a même évolué lorsqu’il a été sélectionné en mai 2020 comme un ambassadeur de Dynafit, grâce au programme Trailheroes DYNAFIT dont son engagement a été reconduit à 2 reprises : en 2021 et en 2022.
Cet accompagnement lui a donné de nouvelles motivations, et une envie d’aller plus loin dans sa pratique du trail running : « Avec des copains, on a fait une sortie de 60 kilomètres dans le Vercors et d’autres traversées symboliques, et puis ça motive à être performant sur les courses ». Les idées de projet ce n’est pas ce qui lui manque : « J’ai des envies de traversées ou d’atteinte de sommet », mais tout n’est pas encore finalisé alors il n’en a pas dit plus.
En revanche, son dernier projet vient d’être libéré : une vidéo retraçant son parcours et démontrant que tout est possible à qui se donne les moyens. « Le message que j’aimerais transmettre c’est que peu importe ce que l’on te dit, tu peux faire ce que tu veux. À notre niveau, on ne sera peut-être jamais champion du monde, mais on peut se fixer des objectifs et les atteindre. Si on a envie de faire quelque chose, il faut y aller. Dans mon cas, j’avais cette déformation au pied et on m’a dit que je ne pourrais même pas courir, mais j’ai essayé et en fait c’est possible. Pour moi, c’est une grosse force d’avoir réussi à surmonter cela, et avoir fait démentir les avis des spécialistes, ça me rend heureux ».
décembre, 2024
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