Annoncé comme le grand favori de ces Championnats du Monde, le double vainqueur de la Transvulcania, Champion du Monde de Skyrunning Ultra en 2014 à Chamonix sur le 80km du Mont-Blanc, sera le fer de lance de l’équipe d’Espagne qui va aussi se battre pour son équipe et une médaille.
Rencontre avec l’ancien biathlète qui a participé aux Jeux Olympiques d’hiver à Turin en 2006.
1/ Quelle est la forme et comment as tu récupéré de La Transvulcania il y a 3 semaines ?
Ca va bien, j’ai toujours un peu de fatigue dans les jambes au niveau des ischios mais je ne suis pas blessé et j’ai pas de douleurs particulières après La Transvulcania.
Cette année la course était un peu moins dur, il faisait moins chaud que l’an passé et sur la fin, j’avais moins de pression même si j’ai couru vite et battu le record (NDLR : il avait pris la tête à mi course et gagne avec près de 30min d’avance)
Pour récupérer, j’ai juste fait un peu de vélo et quelques footing mais aucunes grosses séances ni de piscine.
J’ai aussi vu mon kiné qui m’a beaucoup massé.
« un parcours bien équilibré entre la distance et le dénivelé »
2/ As tu repéré le parcours et qu’en penses tu ?
Oui, ça fait 10 jours que je suis arrivé à Annecy, j’ai repéré le début et la fin, du parcours.
C’est un parcours très beau mais pas trop dur, c’est bien équilibré entre la distance et le dénivelé.
C’est similaire au 80 km du Mont-Blanc de l’an passé, j’espère que ça se passera mieux car j’ai vraiment fini difficilement l’an passé les derniers kilomètres. (NDLR : il avait fait un léger malaise à l’arrivée).
J’aime bien ce parcours, il me convient bien, on peu courir partout, les montées ne sont pas trop durs et ni les descentes qui ne sont pas techniques.
C’est une super région que je découvre pour la première fois, ici c’est le TOP pour y vivre et s’entraîner, il y a la plage, les stations de ski, je m’y sens vraiment bien.
3/ Ce mondial est–il ton gros objectif de ce début de saison et comment l’as tu préparé, la Transvulcania était incluse dans cette préparation ?
Oui, ma saison est axée autour de 3 objectifs, La Transvulcania, les Championnats du Monde et l’UTMB, je vais seulement courir en Europe, une épreuve de l’ISF (International Skyrunning Federation), une épreuve de l’IAU (International Association of Ultrarunners) et une épreuve de l’UTWT (Ultra Trail World Tour).
J’aurai voulu aller à la Western States mais je n’ai pas eu de dossard, ce sera pour l’année prochaine, j’espère.
Je me suis préparé en fonction de cette planification, d’ailleurs je me suis appuyé sur mon expérience du ski de fond pour me préparer, par le passé j’ai fait beaucoup de foncier avec le ski de fond, maintenant je l’entretien et je m’entraîne différemment en faisant moins de volume mais plus de travail spécifique sur plat et en montagne.
« je tiens à représenter ma fédération et mon pays »
4/ Quelle importance requiert pour toi ce Mondial toi qui a participé aux Jeux Olympiques et aux Championnats du Monde en biathlon ?
On en parlera après la course en fonction du niveau final et du résultat, j’ai accepté la sélection et c’est très important pour moi.
L’IAAF est une institution importante qui est rattaché au Comité Olympique comme l’était le biathlon avec la fédération de ski nordique et je tiens à représenter ma fédération et mon pays.
Je prends le départ pour courir vite et dur, m’amuser et essayer de gagner.
« je ne joue pas ma vie ici, lundi je serai au travail »
5/ Tu es l’un des grands favoris est-ce une pression que tu ressent et quels sont pour toi les plus sérieux candidats au podium ?
J’ai pas plus de pression qu’une autre course importante comme La Transvulcania ou l’UTMB, ce sont des gros objectifs.
C’est une question importante, mais je ne suis pas pro, je ne joue pas ma vie ici et lundi matin je retournerai au travail comme tout le monde.
Il y aura un gros niveau, il y a des favoris de cités que je ne connais pas et il y aura je crains aussi un concurrent que personne ne connaît et qui ce jour là fera la course de sa vie….
6/ Que penses tu de l’absence de grands noms du Trail, Kilian Jornet, François D’Haene, Sage Canaday… ?
C’est pas trop mon problème, c’était une belle opportunité pour moi d’être présent et je ne tenais pas manquer ce rendez-vous.
C’est la même course que les autres années, je comprends pas pourquoi ils ne sont pas venus….
Luis Alberto Hernando : 37 ans – travaille à la Guardia Civil – fiancé.
Par Fred Bousseau – ©Fred Bousseau
décembre, 2024
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