B. Cori – la sensation basque

C’est la sensation du week-end. Le Basque Benoît Cori aura trompé tout son monde pour remporter la Grande Course des Templiers 2014. Tout, sauf une erreur de casting pour ceux qui le connaissent bien, et pour ceux qui l’avaient vu à l’œuvre sur la SaintéLyon 2013A LIRE ICI. Une victoire de prestige qui ne devrait en rien bouleverser le quotidien du grand athlète volubile…

Ton sentiment après cette victoire ?

Je ne pouvais pas rêver mieux. Pour ma première tentative sur cette épreuve, j’étais surtout venu pour découvrir. Vu le plateau proposé, je ne pensais pas forcément être à pareille fête. En voyant les Américains débarquer sur la compétition, j’avais même revu mes objectifs à la baisse. Cette victoire me laisse un peu sur le c.., même si c’était quand même l’objectif principal de ma saison, et que finalement, je n’avais rien à perdre !

Quelle tactique as-tu adoptée ?

Je craignais vraiment de partir trop vite et de « ramasser » sur les premiers kilomètres. C’est pour ça que j’ai géré mon effort. Mais je savais aussi que le parcours, finalement, était assez roulant. Et que si je savais être patient, il pouvait me convenir. Donc je suis parti assez tranquillement, et j’ai essayé de remonter les places au fil du temps. Je pense que c’était la bonne tactique, du moins la plus adaptée à mes aptitudes. De toute façon je n’aurais pas pu suivre les premiers en début de course. Cela allait vraiment trop vite !

« pas trop de vision à long terme sur ma carrière de trailer »

Comment avais-tu préparé cette échéance ?

Au sortir de ma victoire sur la SaintéLyon, je me suis blessé au genou. Cela a gâché toute ma première partie de saison. Je n’ai pu reprendre sérieusement l’entraînement qu’au mois d’août dernier. J’ai fait 2-3 mois à bloc, en visant les Templiers comme objectif principal. J’ai passé pas mal d’heures à courir, j’ai fait des sorties de 7h-8h, des grosses semaines à 25 heures. Même qu’à la fin de ma prépa, je n’en pouvais plus, j’avais vraiment hâte de m’exprimer en course ! J’ai dû faire une dizaine de courses avant les Templiers, plutôt de format court, d’une vingtaine de kilomètres (ndlr :dont une 3e place sur la SkyrhuneA LIRE ICI). J’ai aussi varié le type d’effort, entre trail et course sur route, notamment un 15km tout plat où j’ai voulu travailler ma vitesse, à 18,5km/h de moyenne.

Ces deux victoires de prestige vont-elles modifier ton « plan de carrière » sur trail ?

Je ne crois pas, non. Je vis au Pays Basque, je me contente de faire des courses autour de chez moi, dans ma région. Aller dans les Alpes, ou ailleurs, c’est de suite de gros déplacements, des frais, l’absence de chez moi, me priver de ma famille… Cela ne me motive pas trop en fait. C’est pour cela que je n’ai pas trop de vision à long terme sur ma carrière de trailer. Et la seule fois où j’ai essayé de prévoir une saison, je me suis « pété », alors…

Luc Beurnaux – Photo Gilles Reboisson

décembre, 2024

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