Elle s’est fait un nom en triathlon, où son palmarès n’est plus à faire ; on l’a entrevue en trail où ses apparitions sont toujours très remarquées ; entre les deux disciplines, le cœur de Christel Robin balance. Après sa victoire sur le 33km du Trail des Balcons d’Azur le week-end dernier, l’essai demande à être transformé avec, on l’espère pour elle, une victoire sur le circuit national en 2012. Un nouveau team, le spectre des blessures effacé, Christel a de quoi aborder sereinement cette nouvelle saison, résolument orientée vers le trail… Avec de hauts objectifs affichés clairement pour l’avenir, avec les Templiers et l’UTMB.
Encore une apparition remarquée le week-end au trail des Balcons d’Azur. Peux-tu nous dire quelques mots sur ta course ?
Quel bonheur de prendre part au TBA, que j’avais eu la joie de découvrir il y a deux ans alors que je faisais encore du triathlon. D’autant plus de plaisir que mon automne et mon hiver, passés immobilisée à cause d’une fissure de la rotule (suite à une chute en VTT), m’ont demandé de commencer tard ma préparation ! Donc un grand bonheur de prendre un départ, de composer avec les autres coureurs, de trouver mon rythme parmi celui des autres, sous la pluie… En fait, j’ai vécu cette course dans le plaisir de m’adapter aux circonstances, à mes sensations, au fil de l’épreuve. Après un départ assez rapide pour me dégager dès le début, j’ai tout de suite essayé de prendre une allure qui me semblait bonne. J’ai pu vivre ma course dans une régularité et une continuité plaisantes et intéressantes pour mes futures courses !
Après ta victoire au scratch sur le trail des Alpes Maritimes fin 2010, on t’a assez peu vu dans le trail l’an dernier ; l’année 2012 est un vrai tournant pour toi ?
C’est vrai que l’année dernière, j’ai voulu continuer dans le triathlon, comme pour être bien sûre que c’était sur le trail que je voulais vraiment me retrouver. J’avais besoin de sentir que mon cœur allait plutôt vers les sentiers que sur le bitume. Cette année, c’est donc ma première vraie saison de trail, que j’ai confiée au niveau entraînement à Stéphane Palazzetti, tout en étant très active dans cette partie-là car j’ai besoin d’être une athlète libre. Je découvre l’entraînement d’une traileuse, essaie de m’adapter au mieux aux charges d’une coureuse, et de profiter de mon passé de triathlète pour transférer des acquis. Je souhaite, si tout continue à bien se passer, monter progressivement en distances tout au long de l’année, avec l’Oxygen Challenge, le Marathon du Mont Blanc, le Courchevel Xtrail 54kms, pour arriver aux Templiers en octobre. Par la suite, c’est sur l’UTMB que j’ai envie de passer. Des courses de préparation feront également partie de mon calendrier, toujours dans le but de prendre des repères, d’apprendre à me connaître, et de me faire plaisir !
Tu viens d’intégrer le Team Garmin Adventure qui est orienté vers le raid, va tu aussi prendre part à ce genre d’épreuve ?
J’ai intégré le Team Garmin car j’avais un très bon feeling avec Seb Camus et sa bande, dont j’apprécie l’esprit et les valeurs. J’ai besoin de partager ça et de m’épanouir dans un environnement sain pour durer et "performer". Pour le raid, pour l’instant, je laisse ça de côté car j’ai beaucoup à apprendre déjà en trail, ai plein de projets sur cette discipline, et reste quelqu’un de solitaire. Mais je ne me ferme pas du tout cette perspective, et attendrai le moment venu pour m’essayer à ce "sport d’endurance collectif" !
On t’a vue avec une jolie casquette sur la course, penses-tu qu’être féminine est important même quand on fait du sport de haut niveau ?
Merci pour la jolie casquette 😉 Si je porte ce genre de petites choses, c’est parce que j’aime bien créer, et que ça me plaisait de customiser cet accessoire. J’adore mettre du rose par-ci par-là, c’est effectivement mon côté féminin que j’exprime entre autres par ce biais code-couleur. Je pense que ce qui est important pour une athlète de haut-niveau, c’est d’exprimer ce qu’elle a envie de faire passer. Pour moi, le sport est un grand vecteur de communication de valeurs, de créativité, d’émotions, d’inspiration. Exprimer ce qui nous constitue, un contraste que l’on porte en soi, un côté fort et casse-coup, qui cohabite avec peut-être la douceur d’une couleur rose… C’est ce qui est fort pour moi dans cet acte de porter quelque-chose de féminin. Alors oui, si on est féminine, et que cela nous fait plaisir de le transpirer, c’est important ! C’est une manière de prendre soin de soi.
Propos recueillis par Christophe BOEBION – Photos Christophe BOEBION et Audrey CAMUS
décembre, 2024
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