Tout avait pourtant bien commencé pour cette seconde journée des Championnats de France de Trail 2016 – LIRE LA PREVIEW ICI, avec le Trail court qui avait consacré la veille Cédric Fleureton et Céline Lafaye – FRANCE DE TRAILS COURTS 2016 A LIRE ICI.
Des conditions de courses idéales, un plateau élites relevé et un parcours devant offrir une belle bataille sur le terrain.
Dès le départ, le parcours présentait une difficulté inédite, 1,5 km pour étirer le peloton puis l‘ascension directe du KV de Saint Martin Vésubie, un peu plus de 1 100 de montée sur 5km pour découvrir le Mercantour au lever du soleil.
Passent en tête au sommet de la première difficulté, l’ensemble des favoris emmenés par Nicolas Martin avec Sylvain Court, Sylvain Camus, Seb Spehler, Germain Grangier, Erik Clavery, Mathieu Martinez, Lambert Santelli, Manu David et Maxime Cazajous.
Chez les dames, la favorite Maud Gobert ne pointe pas aux avant postes, Sandrine Etienne mène le peloton suivi d’Adeline Roche, Claire Mougel, Sandra Martin à 3’ et Maud Gobert à 5’
Sophie Gagnon.,Aline Coquard, Marie Dohin et Sylvaine Cussot suivent à environ 2’.
Au km 13 premier ravitaillement, les positions n’ont pas changé, les favoris semblent se marquer.
Au second passage au sommet du Pisset (km 18), N. Martin, E. Clavery et S. Court prennent les devants, seul Sylvain Camus est le premier à lâcher prise, victime de douleurs au ventre.
Chez les dames les positions se maintiennent entre les 5 premières.
20 km…..et puis s’en vient la confusion
En effet, au 20ème kilomètre, un déficit de balisage, l’absence d’un signaleur, dans une descente technique, va envoyer près de 25 coureurs des 40 premiers vers une fausse direction, ou ils vont retrouver du balisage de l’édition 2015, que certains avaient repéré, les induisant en erreur.
Sylvain Court est alors en tête avec 1’ d’avance, lui ne se trompera pas, son assistance à repéré la veille et lui a indiqué qu’il devrait faire attention à ce passage peu marqué.
Ceux qui ne verront pas ce balisage sont Maxime Cazajous qui devance alors Germain Grangier et Nico Martin, mais aussi Erik Clavery, Lambert Santelli, Kilian Meudec, Sandra Martin, Maud Gobert…et seront penalisés.
Certains feront demi tour cherchant leur chemin d’autres suivront ce balisage visible même si atténué par le soleil, ayant même les instructions d’un bénévole de l’organisation de continuer sur cette fausse piste.
A l’arrivée au ravitaillement de Boréon (km 22), les coureurs arrivent dans tous les sens, les positions ont changé et les chronos aussi.
Après de longues minutes, voir heures de tergiversations, la FFA qui attribuait les différents titres sur une course organisée par Azur Sport Organisation pour la seconde année, décidait finalement d’infliger 10min de pénalités aux coureurs ayant « coupé » le parcours après avoir pensé à plusieurs hypothèse, pénalité, disqualification (comme le prévoit le règlement) et un éventuel STOP & GO pour rétablir la hiérarchie avant que les coureurs ne franchissent la ligne d’arrivée.
Une décision longue à venir et à être officialisée, largement commentée et controversée sur la ligne d’arrivée et ses alentours ainsi que sur les réseaux sociaux et qui n’a pas fini d’alimenter les conversations.
Si beaucoup de coureurs ont continué leur course, le classement n’étant plus le même, ils n’avaient plus les écarts sur leurs poursuivants ni sur les coureurs les devançant, et plus la tête pour aller se battre avec en plus, plusieurs informations circulant sur les sanctions qui seraient infligées….
La course continue quand même
Au km 32, au sommet du Mont Archas, point culminant de la course à 2 525 m, Nico Martin bascule en tête avec plus de 7min d’avance, il pense avoir une chance de s’imposer s’il gère son avance, il devance Maxime Cazajous, Germain Grangier et Sylvain Court qui revient comme un boulet de canon énervé de la situation de la course.
D’autres sont désabusés, ne connaissent pas les écarts et ne savent pas quelle décision sera prise.
Chez les dames, Sandra Martin est aux commandes et semble bien la plus forte, suivie de Adeline Roche (+1’40), Maud Gobert (+8’) et Sandrine Etienne (+11’).
A 2 km de l’arrivée, Nicolas Martin sera stoppé pour « purger » sa pénalité, d’autres coureurs apprendront la sanction à cet endroit aussi et pour certains ce ne sera qu’une fois la ligne d’arrivée franchie.
Sylvain Court et Sandra Martin après pénalités !
Finalement après l’arrivée des premiers et en attendant quelques minutes l’arrivée des suivants, c’est Sylvain Court et Sandra Martin qui seront déclarés Champion de France 2016.
Si chez les dames, la victoire semble limpide…chez les hommes, Nicolas Martin ne cachait pas, sa déception, son amertume et sa colère intérieure, car il se sentait lésé, de n’avoir de ce fait pas réalisé la même course….tout comme, Germain Grangier, Erik Clavery, Kilian Meudec, Maud Gobert….
Une édition qui restera dans les annales pour ce fait de course malheureux qui pénalise en premier les coureurs.
Par Fred Bousseau – ©Fred Bousseau – YM Quemener
La bataille s’est « arrêté » au km 20 pour finalement donner le classement suivant :
1/ Sylvain Court : 5h48’33
2/ Nicolas Martin : 5h48’44
3/ Maxime Cazajoux : 6h06’37
4/ Germain Grangier : 6h10’42
5/ Lambert Santelli : 6h12’46
6/ Erik Clavery : 6h16’13
7/ Jérome Mirassou : 6h16’14
8/ Yohan Mougel : 6h19’06
9/ Gautier Airiau : 6h21’56
10/ Thomas Saint Girons : 6h24’52 (1er Master 1)
12/ Ianis Bernard : 6h33’13 (1er espoir)
1/ Sandra Martin : 7h13’48 – (1ère Master 1)
2/ Sandrine Étienne : 7h18’39
3/ Adeline Roche : 7h19’36
4/ Maud Gobert : 7h23’02
5/ Claire Mougel : 7h32’45
6/ Sophie Gagnon : 7h41’04
7/ Marie Dohin : 7h52’30
8/ Sylvaine Cussot : 7h56’47
9/ Aline Coquard : 8h02’23
10/ Daphné Ulmann : 8h06’03
décembre, 2024
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