La Chambérienne Nadège Cavagna, 43 ans, 1m58 sous la toise et 48kg sur la bascule, a donc remporté brillamment le Trail d’Albertville (32km pour 2500md+ et 2330md-). En conséquence, elle décroche le Challenge des Trails des Bauges dont l’épreuve de la cité olympique constituait la 6ème et dernière manche. Preuve qu’elle a conquis une nouvelle stature, amorcée dès 2009.
Peux-tu te présenter succinctement ?
Née le 15 août 1968 dans le Nord-Isère, j’ai rejoint en tant que commerciale le Bassin chambérien en 1992. Devenue entre temps assistante de direction dans un cabinet d’architecte, j’ai élu domicile à la Motte-Servolex.
Quand as-tu étrenné tes running ?
En 2005 grâce à Pascale Bogey, ma meilleure amie. En réalité, j’ai toujours baigné dans le milieu sportif, d’abord dans le basket vingt-et-un ans durant. Ensuite pour la natation, contractant un bail de cinq ans que je renouvelle d’ailleurs chaque année sur l’intégralité du mois de juillet, coupant alors totalement avec la course à pied.
Quelles sont tes formations et ton encadrement ?
L’Entente Athlétique de Chambéry (EAC) est mon club FFA à compter de 2007 où mon coach est le triathlète Bruno Freudenreich. Celui-ci demeurant dans le Nord-Isère à Villefontaine où il est professeur d’EPS, c’est Jérôme Varlet qui applique ses plans d’entraînement. Simultanément, je bénéficie des conseils avisés de Fabien Hobléa (EAC), ex-grand spécialiste des 24 Heures, ainsi que ceux d’Anthony Berthou, patron d’Effinov Nutrition. D’autre part, je porte depuis trois ans les couleurs orangées du Team Activasport, placé sous la houlette de Christian Perrot et ayant également pignon sur rue dans la capitale des Ducs de Savoie.
Sur quelle distance t’es-tu focalisée ?
La courte, hormis deux incursions sur le long, à savoir Terra Modana 2009 et le Tour des Glaciers de la Vanoise 2010, terminant à chaque fois 3ème fille et seconde chez les quadras. En revanche, depuis la saison en cours, j’alterne régulièrement les deux formats.
Quelles sont tes performances en 2011 ?
Indubitablement, mon succès albertvillois de dimanche (32km pour 2500md+ et 2330md-). Autres faits d’armes, ma seconde place sur le Petit Savoyard (23km pour 1400md+), précédée d’un peu plus de quatre minutes seulement par Gaëlle Warczareck (Team Sport 2000 Epagny), éblouissante cette saison, et bien sûr mon classement flatteur sur le 42km favergien.
Enfin, grande première, j’ai disputé les cross labellisés FFA, parvenant à me qualifier en demi-finales, sans occulter mon semi-marathon initiatique (1h33’27 à Chambéry).
Pourquoi as-tu accouru à Albertville ?
Pour un double motif. Au premier chef, afin de décrocher la timbale sur le Challenge des Trails des Bauges, occupant en effet la première place avant Albertville en raison de mes prestations sur la Fée Blanche et le Nivolet-Revard (8ème), en plus donc du Petit Savoyard (seconde) et du Maratrail de Faverges (3ème).
Deuxio, au regard de la qualité de l’organisation qui n’est plus à démontrer, ce trail étant concocté d’une main de maître par Jean-François Grandidier et sa formidable escouade du Club Alpin Français d’Albertville.
Comment as-tu vécu ta course ?
Elle peut se diviser en deux parties. La première, jusqu’au village d’Allondaz, km5, où j’ai grimpé de conserve avec ma copine Sylvie Negro, de trois ans mon aînée et qui fréquente les mêmes club et team que moi. Après avoir grillé la politesse à Claude Chenal puis la Franco-Slovaque Zuzana Chateau, nous nous sommes très vite retrouvées en tête après le départ, s’épaulant efficacement.
Puis j’ai senti Sylvie à la peine dès l’entame de la longue portion roulante de 11km. Sur celle-ci, j’ai alors pris aussitôt la poudre d’escampette, devançant de 3 minutes ma coéquipière au Fort de Tamié, km16. Ecart qui ne devait plus bouger durant les 11km extrêmement escarpés et techniques rendant visite au toit du trail, le Parc du Mouton culminant à 1859m.
Enfin, sur les presque 5km de dégringolade finale, j’ai levé un tant soit peu le pied dans l’optique des échéances futures, ce qui a permis à Sylvie de revenir partiellement sur moi, sa vélocité en descente n’étant pas une chimère. In fine, un différentiel assez ténu au terme des hostilités (1’05), même si j’ai fait cavalier seul durant les 27 derniers km.
Et si Sylvie avait fondu sur toi ?
Nous aurions terminé emsemble, sûre comme un et un font deux !
T’es-tu préparée activement ?
Absolument ! Dès les prémices d’août, j’avais ainsi fait appel, de manière temporaire, à un autre coach, à savoir Jean-Claude Banfi, Bruno Freudenreich n’étant disponible qu’en septembre.
Le Challenge des Trails des Bauges est donc dans ton escarcelle ?
Oui, je fais d’une pierre deux coups, et cependant je n’y croyais pas trop, étant donné la présence de deux athlètes de renom qui pouvaient annihiler mes ambitions :
– Patricia Serda, archi-favorite sur le 32km, et qui ne finira que 3ème, tirant partie de sa grosse fatigue intervenue depuis un mois.
– Gaëlle Warczareck, second sur ce challenge, et qui concourait sur le 21km, finalement forfait en raison d’une tendinite rotulienne contractée sur l’Ancilevienne, le 11 septembre dernier.
Quels sont tes objectifs de fin de saison ?
Essentiellement, la Grande Course du Lac à Aix-les-Bains (55km pour 1250md+), ce 16 octobre, que je prépare de façon tout aussi minutieuse qu’Albertville, toujours avec le concours de Jean-Claude Banfi.
Recueilli par François Vanlaton – Photo Alain Bénéteau
novembre, 2024
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