En terres bourguignonnes, il faut désormais compter avec l’Alésia Trail. Sa troisième édition, le 23 septembre dernier, a remporté un franc succès.
Un nom accrocheur, un lieu inscrit dans la mémoire collective, une histoire et un soutien sans faille du Conseil Général de la Côte d’Or : l’Alésia Trail est béni des dieux. A l’instar de l’UTCO, , la course ancre le département en terre de trail. A l’occasion de sa troisième édition qui s’est jouée à guichets fermés, pas moins de 700 coureurs ont convergé de toute la Gaule vers l’oppidum d’Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or), pour s’affronter sur trois niveaux, 15, 34 ou 45 km.
Dimanche, 9h du matin : les participants sont prêts à en découdre, sous les encouragements de leurs proches et des nombreux bénévoles. Après un passage sous la statue de Vercingétorix et une mise en jambes à travers champs, l’aventure commence. Chemins à flanc de colline et single tracks mènent les trailers le long des vallées du Haut-Auxois, à la découverte des vignes, prairies, forêts et villages alentours, dont Jailly-les-Moulins et Flavigny-sur-Ozerain, l’une des communes médiévales les plus belles de France.
Dénivelé accentué
Un parcours que les responsables ont souhaité cette année plus ardu. "Pour cette troisième édition, nous avons souhaité accentuer le dénivelé et la variété technique", assure Yannick Flamand, un des organisateurs de l’Alésia Trail. Parmi les nouveautés : une voie escarpée dans un vallon très sauvage, à la végétation étonnamment luxuriante.
Au détour d’un sous-bois, on croise un légionnaire romain, dossard et runnings aux pieds. Autres surprises : un passage dans une ancienne carrière transformée en terrain de moto-cross et un délicieux anachronisme : devant une glacière, un couple de gueux de Semur en robe de bure, venu encourager le trailer déjà usé par l’effort. Un balisage impeccable et des ravitaillements bien étudiés soutiennent le coureur jusqu’au bout, sur l’oppidum, au terme d’une côte interminable. Sur le village de la course, l’ambiance est familiale et festive. Vers midi, les téméraires du 15 km sont déjà sous la douche, tandis que les 34 et les 45 km s’échinent encore sous le soleil. Les arrivées s’égrènent jusqu’à 16 heures, sous les vivats de la foule. Une haie d’honneur accompagne le dernier courageux.
Un plateau relevé
L’Alésia Trail est un bon prélude aux courses de l’automne, et les cadors du département ont répondu présent. Et le moins que l’on puisse dire, c’ est qu’ils n’ont pas failli. Le marathonien champion de France Emmanuel David prouve qu’il est autant à l’aise en course nature que sur le bitume et établit un nouveau record de l’épreuve (3h33 sur le 45 km). Régis Raymond (3h44) lui succède sur le podium. Chez les dames, la Dijonnaise Amandine Roux, en 5h11, l’emporte d’une courte tête devant la Marseillaise Gwenaëlle Coueron (5h13). Sur la Mandubienne (34 km), Jérémy Baudenne et Aude Paulin s’imposent largement. La jeune Emilie Julien (championne de France sur 5 000 mètres) et Florent Macé signent quant à eux une belle victoire sur le 15 km. Au total, ce sont plus de 680 coureurs qui auront la joie d’être finishers. Davantage d’abandons sont constatés, preuve de la difficulté accrue du trail.
En clôture de cette journée dédiée au sport, à la nature et à l’histoire, le MuséoParc voisin attendait les coureurs – une invitation était offerte à chaque participant.
Autour d’Alise-Sainte-Reine, ce nouveau terrain de jeu a le potentiel pour un plus grand format. De quoi faire encore bouger les lignes romaines dès la prochaine édition, le 22 septembre 2013.
novembre, 2024
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