MaxiRace 2023 : Espagne, Portugal et France à l’honneur

Maxi Race 2023 : Espagne, Portugal et France à l’honneur - photo départ Cyrille Quintard

Cette année, 5500 coureurs ont pris part au moins à un des huit formats de course proposés sur la MaxiRace, autour du Lac d’Annecy. Cette 13e édition a été marquée par des courses de haut niveau et l’organisation de la Coupe du monde U18.

Troisième étape du Spartan Trail World Championship, circuit international regroupant des épreuves d’ultra sur les cinq continents, le Tour du Lac (88 km / 5000 m D+) était la course la plus attendue du week-end, avec 1752 coureurs au départ, dont 158 femmes. Malgré les forfaits de dernière minute de plusieurs favoris parmi lesquels l’Espagnol Pau Capell, vainqueur de l’UTMB® 2019, et le Russe Dmitry Mityaev, les places sur le podium ont été âprement disputées.

Dans l’ascension du Semnoz, première difficulté du parcours, un groupe d’une quinzaine d’hommes se détache. Au km 34, ils sont dix au moment où le Haut-Savoyard Aurélien Dunand-Pallaz, 2e de la MaXi-Race 2022, et le Savoyard Simon Gosselin, décident d’accélérer. Les deux hommes bouclent la mi-course seuls en tête, talonnés à moins de 5 minutes par le Portugais Miguel Arsenio. 

Ce dernier recolle aux deux hommes au Chalet de l’Aulp (Km 60) avant de tenter une première accélération. Seul Aurélien Dunand-Pallaz suit. A la sortie de Villard-Dessus (Km 71), le Portugais prend une nouvelle fois le large. Cette fois-ci, Dunand-Pallaz lâche. « Il est revenu au niveau du Chalet de l’Aulp en imposant plusieurs accélérations », détaille le Haut-Savoyard, 2e de l’UTMB® 2021. « J’ai essayé de l’accrocher mais il était plus fort… »

Miguel Arsenio boucle son premier tour du lac en 8h40’07, soit 4’ de mieux que l’Américain Seth Ruhling qui avait établi l’an dernier le temps de référence de l’épreuve (8 h 44). Arsenio, qui n’avait pas inscrit la MaXi-Race à son calendrier, réalise une saison pleine. Le 24 février, il avait pris la 2e place de la TransGrancanaria (128 km), 1ere étape du Spartan TrailWorld Championship. « Cette course n’était pas dans mes plans mais après la TransgranCanaria, j’ai décidé de venir et je suis heureux de la victoire, explique-t-il. En début de course, je me suis calé sur Aurélien Dunand-Pallaz et Simon Gosselin. J’ai senti que j’étais bien et au Km 60 quand je suis revenu sur eux, j’ai senti qu’il fallait tenter quelque chose. Ça a marché. Le record ? C’est quelque chose de fantastique ».

Aurélien Dunand-Pallaz prend la 2e place en 8 h 50’24, comme en 2022. Mais avec 23 minutes de moins. Simon Gosselin est 3e en 8 h 53’29.

La course femmes moins indécise sur le Tour du Lac de la MaxiRace

Dès la première ascension, Fiona Porte, ancienne membre de l’équipe de France et 3e aux Templiers 2022, fait la différence. Sur un tracé qu’elle apprécie (3e de la Marathon Race 2022), l’ancienne membre de l’équipe de France n’a cessé de creuser l’écart avec ses poursuivantes. 22e au scratch, elle remporte la MaXi Race en 10h15, soit une heure de moins que le chrono de référence établi l’an dernier par Julia Rezzi. « Dans la tête, j’avais tellement imaginé avoir mal que mon corps a répondu présent, détaille-t-elle. J’ai souffert de la chaleur. C’est un parcours exigeant et je suis restée concentrée jusqu’au bout. C’est une belle victoire mais c’était vraiment dur. » L’Espagnole Sandra Sevillano passe la ligne 32mn plus tard et la Russe Varvara Shikanova complète le podium en 11h06.

Photo David Gonthier

La MaxiRace support de la coupe du monde de montagne U18

Cette année, le samedi, la Maxi-Race organisait conjointement avec la Fédération Française d’Athlétisme et la WRMA la 16e édition de l’International Under 18 Mountain Cup, la Coupe du monde des moins de 18 ans. Une épreuve de course en montagne qui réunit une fois par an les quatre meilleurs athlètes femmes et hommes de moins de 18 ans de chaque nation. 

L’épreuve se déroulait au cœur de la station du Semnoz sur une boucle de 4,7 km et 230 m D+. L’Espagne a réalisé le carton plein avec le doublé femmes et hommes.

Chez les femmes, l’Espagnole Inés Herault Sicilia s’impose en solitaire en 20’19. L’Américaine Keeghan Edwards (20’46) et la Britannique Amelie Lane (20’51) complètent le podium. 

Sur la course hommes, l’Espagnol Oscar Gaitan Mordillo franchit la ligne en 17’45 avec 8’’ d’avance sur l’Américain Matthew Edwards (17’53). Le Mexicain Randy De Jesus Garcia Garcia(18’10) termine 3e

L’équipe de France place deux coureurs dans le top 10 : Emilien Simoneau (9e en 18’52) chez les hommes et Alice Mugnier (7e en 21’41) chez les femmes.

Une Marathon-Race spectaculaire

Le dimanche, la Marathon Race, deuxième manche de la Golden Trail Series National France, une épreuve de 38 km servait de clôture à ce week-end de compétition. 

Pour la troisième année consécutive, le parcours de la Marathon Race a été tenu secret jusqu’au dernier moment. Ce n’est que le matin, à 5 h 40, un peu moins d’une heure avant le départ, que les coureurs ont été informés du tracé. Une information reçue alors qu’ils étaient dans les bus qui les conduisaient au départ. 

La Marathon Race est une course réservée aux coureurs confirmés possédant un indice de performance de plus de 450. Ce sont cette année 395 coureurs, dont 52 femmes, qui ont pris le départ à Menthon Saint-Bernard pour 38 km et 2900 m de D+Après l’ascension du col des Nantets (1426 m), les coureurs basculaient sur Montremont (794 m) pour ensuite rejoindre la Pointe de Talamarche (1850 m). Les 20 derniers kilomètres étaient communs à ceux du 88 km avec un passage à Villard Dessus et au sommet du Mont Baron. Un parcours exigeant et technique mais surtout inédit.

Au sommet du Mont Baron (Km 33), à 7 km de l’arrivée, les trois hommes se tenaient en 1’30. Au prix d’une descente rapide et bien menée, Antonio Martinez Perez reprenait Robert Pkemoiet lâchait Anthony Felber pour franchir la ligne en vainqueur en 4 h 00’28, 15’’ devant le Kenyan. Anthony venait prendre la 3e place dans les talons des deux premiers en 4 h 01. « Je suis parti prudemment, témoigne Antonio. J’ai laissé Robert faire la course devant. Sur la fin, j’étais avec Anthony et Robert. Je suis repassé en tête dans la descente et j’ai essayé de les contenir ce que j’ai réussi. C’est fou, et ce fut un formidable combat. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit un chantier et ça l’a été. »

Anthony Felber complète : « On était quasiment ensemble au sommet. Dans la descente, on s’est mis coup sur coup. Antonio a su tout donner et a fait la différence. J’ai tout balancé dans le dernier kilomètre. Je suis content qu’on se soit poussés comme ça. »

La course femmes est un copier-coller de celle des hommes. Deux athlètes se sont rapidement détachées, la Française Anne-Lise Rousset, recordwoman du GR20, et la Néo-Zélandaise Ruth Croft. Les deux jeunes femmes étaient ensemble au col des Nantets, première difficulté de la journée. Si la Néo-Zélandaise faisait la différence dans les montées, la Française comblait à chaque fois son retard dans les descentes. Au sommet de la dernière bosse du parcours, elles se tenaient en une dizaine de secondes. Sur un terrain qu’elle affectionne et où elle s’entraîne quotidiennement, Anne-Lise Rousset creusait un léger écart pour franchir la ligne en 4 h 53’29, 1’09 devant Ruth Croft. « C’était un vrai combat, un véritable chassé-croisé, témoigne Anne-Lise Rousset. C’est une victoire à la maison et ça fait du bien. » « Avec Anne-Lise, ça a été une belle bagarre » expliqueRuth Croft. «Elle était plus forte et sa victoire est logique. » Anne-Cécile Thevenot complète le podium en 5 h 04’14.

Photo David Gonthier

Rendez-vous en 2024, du 24 au 26 mai pour la 14e édition !

Photo départ : Cyrille Quintard

décembre, 2024

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