Coup de fil à … Aurélien Dunand Pallaz

Aurélien Dunand-Pallaz est arrivé deuxième du Tour du lac de la Maxi-Race ce week-end en 8h50’24, 10 minutes derrière le Portugais Miguel Arsenio. S’il améliore son temps de près de 25 minutes, il est au même rang que l’an dernier. Nous lui avons passé un coup de fil pour revenir sur cette perf’, et la suite de sa saison.

Recueilli par Killian Tanguy

Aurélien, tu termines une nouvelle fois deuxième, mais en améliorant ton chrono de l’an dernier sur cette MaxiRace. Une satisfaction ou quelques regrets ?

« Non, aucun regret. Le chrono est très satisfaisant, je voulais me rapprocher des neuf heures de course. J’ai tout donné et Miguel Arsenio était meilleur que moi sur la fin de course. C’est une course pleine de ma part, avec des bonnes sensations… mieux que l’année passée et surtout, j’ai moins coincé sur la fin. Je m’y attendais car la préparation a quand même été plus longue et ça s’est confirmé sur le chrono. »

Qu’est-ce que cela te procure de courir à domicile, sur tes terres ?

« J’adore ! C’est vrai que j’ai eu beaucoup, beaucoup d’encouragements. Il y avait beaucoup de membres de ma famille sur place et beaucoup de personnes qui m’encourageaient, qui me reconnaissaient et que je connaissais. Le terrain, je le connaissais aussi par cœur. Le parcours passait à 2 kilomètres et demi de la maison. Les chemins étaient mes terrains d’entraînement, donc c’était un moyen de faire une course de niveau international à côté de la maison, sans engendrer trop de fatigue liée au déplacement et à tout ce qui peut suivre à côté. »

Tu prépares actuellement la Hardrock. Comment cette course s’est-elle organisée autour de ta préparation ?

« C’est vraiment le gros objectif. Jusqu’à MaxiRace, j’y suis allé bien progressivement en sortant de l’hiver, je n’ai pas couru énormément, j’ai dû faire un seul entraînement de plus de quatre heures à pied. Cela peut paraître assez peu pour préparer la Maxi Race, mais en même temps je voulais retarder le moment où j’allais vraiment charger pour cette Hardrock, pour arriver avec le maximum de fraîcheur. Je vais vraiment m’entraîner à partir de maintenant avec des grosses sorties à pied. Actuellement, je récupère de la Maxi Race et ensuite je pourrai mettre une dernière grosse charge. »

Qu’en ressors-tu ?

« Ce sont quand même deux courses assez différentes. La Hardrock c’est un format 100 miles, en altitude, avec beaucoup de marche. Il y aura pas mal de neige. La MaxiRace, ça reste quand même un format assez roulant, dans la mesure où on court beaucoup, mais malgré ça, je m’en suis très bien tiré, avec une bonne des bonnes sensations, comme je disais, et un chrono qui s’est abaissé. Maintenant je vais vraiment axer le travail sur la marche en montagne et les grosses sorties. C’est ce que j’adore vraiment faire, donc je vais prendre encore plus de plaisir à l’entraînement. »

Quelles seront tes futures échéances avant juillet ?

« Ça va vraiment être axé sur la Hardrock, mais je vais quand même mettre un dossard. Ce sera en Italie sur le Monterosa Sky Marathon. C’est un peu une course de sky running à deux. Le principe est de partir de 1000 mètres d’altitude, de monter à 4500 avec un aller-retour et au sommet, on est même encordé et dans la neige. Donc elle s’inscrit vraiment bien dans la préparation de la Hardrock. Ensuite je vais partir deux semaines avant la course aux États-Unis, ce qui me permettra de reconnaître certaines parties de la course et m’acclimater à l’altitude et au terrain. »