Le 30 août 2003 à 4 h du matin, 722 personnes s’élancent du centre de Chamonix pour disputer l’Ultra Trail International du Mont Blanc, premier du nom….
L’objectif est de faire le tour du massif du Mont-Blanc en moins de 38 heures. Deux jours plus tard, l’UTMB® est déjà mythique. Dawa Sherpa, un maçon Népalais vivant en Suisse, aura mis un peu plus de 20 heures à parcourir les 153 km sous une météo dantesque (20h05:59). Dans la journée qui suit son arrivée, il repart à Genève car son travail de maçon l’attend le lundi matin. La légende de l’UTMB® était née.
Imaginée par le quatuor René Bachelard-JC Marmier- Catherine Poletti et son mari Michel, cet ultra trail unit les trois pays voisins que sont la France, la Suisse et l’Italie pour un tour du massif par ses sentiers.
Tous les concurrents ou presque sont angoissés par la tâche à venir, et pour cause : quasiment personne n’a jamais couru une si longue distance, même les meilleurs ! Et les conditions météo des heures à venir sont alarmantes. La plupart dispose de bâtons de randonnée pour les soutenir dans les futures montées, de sac-à-dos contenant des k-way et des polaires, mais certains sont équipés de manière minimalistes, arborant un simple sac banane autour de la taille. L’équipe d’organisation observe avec impuissance certains coureurs à peine vêtus d’un short et d’un t-shirt.
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Des coureurs avec un sac banane autour de la taille…
Pour l’heure, il fait frais mais sec. Les trois-quarts sont là pour boucler le tour complet, mais le dernier quart a annoncé vouloir s’arrêter à Courmayeur ou Champex, ces deux points offrant la possibilité d’être classé. Environ 60% du peloton se compose de « vétérans » ; 70% des participants sont issus de clubs ou d’associations.
Les conditions météo se gâtent dans l’approche du Col du Bonhomme (km 35). Vent froid et crachin accompagnent désormais le peloton. Débute alors un long calvaire pour les coureurs qui se sont préparés tout l’été sous la fameuse canicule de 2003. Pluie, vent, froid, boue, glissades, chutes à répétition, ruisseaux transformés en torrents, sentiers transformés en ruisseaux : rien ne sera épargné à ces pionniers de l’UTMB… Ni aux 250 bénévoles disséminés sur le parcours !
Des sentiers transformés en ruisseaux
Personne n’est épargné dans le peloton, pas même les grands noms du trail de l’époque : Christophe Jacquerod et Vincent Delebarre jettent l’éponge. Ce dernier victime d’une hypothermie s’est effondré, mort de fatigue, au refuge des Tseppes. Ils se vengeront : Vincent en remportant à son tour l’UTMB® l’année suivante, et Christophe celle d’après. Les Américains, déjà habitués aux 100 miles sur leur continent, résistent mieux : Topher Gaylord – le golden boy de The North Face, premier sponsor de l’épreuve – et Brandon Sybrowsky – le dreadlocké de chez Brooks – courent ensemble de bout en bout et terminent 2e ex æquo. Et la première femme à en terminer avec les 153 km, Kristin Moehl, est aussi Américaine (et accessoirement fraîchement mariée à Brandon Sybrowsky). Six autres femmes parviendront elles aussi au bout de ce parcours et de l’évènement, né dans la difficulté, mais dont la légende est en marche !
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Les chiffres de la première édition
772 inscrits |
722 partants, dont 63 femmes |
67 finishers à Chamonix, dont 7 femmes |
152 classés à Champex, dont 9 femmes |
317 classés à Courmayeur, dont 30 femmes |
127 abandons dont 17 femmes |
250 bénévoles |
153km / 8000m D+ |
38 heures maximum pour boucler le parcours |
décembre, 2024
type d'évènement:
Tous
Emplacement de l'événement:
Tous
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