Retour sur la deuxième édition des 80 kilomètres du Mont-Blanc (ou plutôt 90 selon la grande majorité des GPS des concurrents, et près de 7 000 m de dénivelé), disputés vendredi 26 juin, avec les réactions des principaux protagonistes. La course a été remportée par l’Espagnol Luis Alberto Hernando chez les hommes (10h25’52’’) et Emelie Forsberg chez les femmes (12h38’39’’) – actu complète avec résultats et photos ICI
François D’Haene (2e en 10h29’33’’): « Un grand bravo à Luis. Il a fait une très belle course. Il est parti d’entrée, je ne l’ai jamais vu. J’avais les bonnes jambes mais je manquais d’un peu d’énergie et de fraîcheur. La première fois que je suis revenu à 5’, je me suis fait une petite frayeur, et l’écart est remonté à 8’. Je suis ensuite revenu à 5’ mais j’ai eu quelques crampes dans la dernière montée. Et reprendre ensuite ce temps là sur 6 km de descente, c’était compliqué. J’ai essayé de jouer ma carte. Je me suis vraiment bien amusé. J’ai bien discuté avec Mike (Wolfe, 8e à l’arrivée et avec qui il a effectué la première partie de course). C’était super plaisant. C’est une petite victoire d’être deuxième à 4’ (3’41’’ en fait). Je suis très content de ma course. Peut-être que dans un grand jour, j’aurais pu revenir. Mais on ne saura pas et encore une fois, Luis a été très fort. L’été sera long et j’espère que l’on pourra se retrouver à l’UTMB et faire un bout de course ensemble. »
Clément Petitjean (4e en 10h57’04’’) : « J’étais complètement sec arrivé à l’Aiguillette des Posettes. Je n’avais plus d’eau et Ben (Duffus, 3e) m’a déposé quand il m’a rattrapé. Il m’a rapidement mis deux minutes et je n’ai pas pu récupérer ce retard. Je suis revenu petit à petit pendant la course. Je ne voulais pas m’enflammer et partir trop vite avec les gars. Je suis allé à mon rythme. J’ai passé un bon bout de temps avec Philippe (Reiter, 5e en 11h09’36’’). Il était mieux que moi dans les bosses mais il a ensuite craqué. Et moi, j’ai repris un peu d’énergie et j’ai pu aussi revenir sur Mike Wolfe. La dernière ascension a ensuite été longue. Il m’a manqué de l’eau, mais je n’ai pas de regrets car je n’aurais pas pu faire mieux. »
Aurélien Dunand-Pallaz (7e en 11h31’05’’) : « ça s’est très bien passé. J’ai eu deux coups de moins bien, aux Bois puis peu avant le Plan de l’Aiguille. Mais j’ai bien géré mon effort et je suis très content. Mon entraîneur (Jean-Louis Bal) m’avait dit que je pouvais finir dans le top. Je n’y croyais pas trop, mais quand j’ai vu que j’étais 6e à Vallorcine, je me suis dit que c’était faisable, et j’ai tout donné jusqu’au bout. La dernière descente a quand même été très difficile. Oui, c’est ma meilleure course. Je pense que la Maxi-Race (11e) m’a bien servi en guise de préparation. Cela m’a permis de bien me régler. »
Xavier Thévenard (abandon) : « J’ai abandonné au Buet. Je n’avais pas de jambes. En fait, je n’étais vraiment pas trop à la Maxi-Race (4e le 31 mai dernier). J’ai couru 8h45’ dessus et avec le finish que l’on a fait, ça n’a pas amélioré les choses…J’ai essayé de récupérer au mieux depuis. C’était un peu le yoyo : des fois ça allait, d’autres fois non. Les sensations n’étaient pas stables. Aujourd’hui, au départ, c’était le point d’interrogation. Ça n’est pas passé…Mais on n’est pas des machines (sourire). Là, je vais faire quatre jours de repos complet. Ça ne m’est pas arrivé depuis les Templiers. Je vais recharger les batteries pour repartir sur de bonnes bases, avec la TDS fin août. »
Emelie Forsberg (25e au scratch, 1ère féminine en 12h38’49’’) : « C’était incroyable. Je suis très heureuse. Au départ, j’avais prévu de faire le marathon pour travailler un peu ma vitesse. Mais j’ai fait de grosses sorties à l’entraînement et j’ai décidé il y a deux semaines de m’aligner sur le 80 kilomètres. Avec Anna, j’adore courir et que l’on s’amuse ensemble. Et à la fin, c’est la meilleure qui gagne. »
Anna Frost (30e au scratch, 2ème féminine en 12h46’11’’): « C’était incroyable. C’était très dur. J’ai suivi Emelie uniquement sur la première ascension. Ensuite, je me suis retrouvée seule tout le reste de la course. J’ai eu une période où j’ai été beaucoup blessée. Je suis très contente d’être là et de pouvoir encore courir. Cela me rend encore plus heureuse. »
Maud Gobert (41e au scratch, 4e féminine en 13h16’11’’): « J’ai eu de bonne sensations. J’espérais finir dans les dix premières et je ne pensais pas au podium. Quand elle m’a passée (la Polonaise Magdalena Laczak, 3e), ça ne m’a pas fait grand-chose, car je ne pouvais pas aller plus vite. Cela faisait un moment que je n’avais pas fait de long. Je n’ai jamais pensé à l’abandon et je me suis fait plaisir. »
Caroline Chaverot (42e au scratch, 5ème féminine en 13h28’52’’): « Je suis fière d’être allée au bout. Au départ, je voyais tout le monde partir devant et je ne pouvais rien faire. Je devais faire l’Ice Trail mais j’ai annulé. Pascal (Balducci, qui va désormais lui faire ses plans d’entraînement), m’a dit que ça faisait trop. Maintenant, je vais vraiment me reposer. Je suis très contente de m’être bien battue. »
Quentin Guillon – © fred Bousseau
novembre, 2024
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