La Montée du Grand-Ballon donne rendez-vous le dimanche 14 juin 2015 à Willer-sur-Thur et Goldbach (68-Haut Rhin). Les pentes du plus haut sommet des Vosges accueilleront pour cette 35ème édition, et une nouvelle fois, la seule manche française de la coupe du monde WMRA (World Mountain Running Association), avec la présence de quelques uns des meilleurs spécialistes mondiaux. Mais la Montée du Grand-Ballon se veut aussi une grande course populaire et ouverte à tous, où les amateurs de trail pourront venir défier le “géant des Vosges” qui culmine à 1424m d’altitude !
Trois courses au programme
3 courses seront au programme cette année, celle des masculins (13,5km) au départ à 10h30 de Willer-sur-Thur, celle des féminines et juniors masculins (9km) à 10h15 au départ de Goldbach-Altenbach avec un nouveau tracé dans la première partie du parcours de cette dernière, et autre nouveauté cette année… à 9h30 une course pour les jeunes (cadets, cadettes et juniors filles) au départ de Willer-sur-Thur avec 4,5km et +400m (arrivée à Goldbach-Altenbach).
Pour s’inscrire
Les inscriptions sont ouvertes sur www.montee-grandballon.com.
Attention changement de tarif à partir du 11 juin (le prix d’inscription passera de 15 € à 20 €)
Après le record établi par Jonathan Wyatt, le premier à être passé sous l’heure, c’est à présent les coureurs des hauts-plateaux, à l’image des Erythréens Azaria Teklay et Petro Mamu, qui ont encore amélioré le record et animeront encore cette édition 2015. A 10 jours de l’épreuve, c’était l’occasion à Jean-Alain Haan, organisateur en chef, et à Julien Rancon, vainqueur à 2 reprises, de présenter ce rendez-vous incontournable du calendrier national et international ouverte à tous.
Jean-Alain, peux-tu nous présenter cette 35ème édition de la Montée du Grand-Ballon, manche de la coupe du Monde ?
Comme tu le soulignes, il s’agira de la 35ème édition et aujourd’hui avec la concurrence du trail, il faut bien se rendre à l’évidence que notre course reste une des dernières aujourd’hui dans la région à proposer un format de moins de 15km et un profil entièrement en montée. C’est important pour nous de rester fidèle à une certaine philosophie de la course en montagne, loin de l’opportunisme de certains et de la vogue du trail actuelle.
La course du Grand-Ballon est une de ces courses avec une âme, une tradition, une histoire.
Depuis 8 ans nous avons aussi réussi à y pérenniser une manche de la coupe du monde et puis cette année, la course servira aussi de support aux championnats d’Alsace de course en montagne.
C’est quelque chose de très important pour nous que de permettre aux meilleurs coureurs régionaux de se frotter aux meilleurs mondiaux. L’accueil de la coupe du monde nécessite beaucoup d’efforts et la plus belle des récompenses est de voir la fierté que cela suscite chez tous ses coureurs de la région qui sont fidèles à la course du Grand-Ballon. Toutes disciplines sportives confondues, le Grand-Ballon est bien la seule coupe du monde à avoir lieu dans la région et en plus, les populaires et les champions se retrouvent sur la même ligne de départ ce jour-là. Cette année, on peut noter deux nouveautés, tout d’abord la modification du départ de la course féminine pour le rendre moins dur et puis aussi la création d’une course pour les jeunes (cadets, cadettes, juniors filles) entre Willer-sur-Thur et Goldbach.
J. Rancon : “une course qui nécessite un panel de qualités“
Julien. Tu viens juste de terminer les championnats du Monde de Trail qui se sont déroulées le week-end passé à Annecy (où tu termines 19ème) et un titre il y a 3 jours de Vice-Champion de France de course en montagne – photos et résultats ICI.
Tu ne serais donc pas au départ de la Montée du Grand-Ballon 2015, mais c’est une course que tu apprécies véritablement. Pourquoi ? Et qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
Oui c’est l’une des courses auxquelles j’ai le plus participé. Tout d’abord car c’est un parcours traditionnel du format “course en montagne”, une belle montée de 13km pour 1200m+ au cœur de la forêt alsacienne. Une course qui nécessite un panel de qualités intéressantes pour le coureur en montagne. Un parcours à la fois très beau en termes de paysage avec une arrivée sur le plus haut sommet des Vosges et bien équilibré dans les difficultés. C’est une région que j’apprécie beaucoup de par la variété de ses paysages, son cadre de vie et pour l’accueil toujours très chaleureux des alsaciens.
Enfin depuis maintenant presque une dizaine cette montée du Grand Ballon est devenue un rendez-vous incontournable du calendrier national et international en faisant une étape à la fois du challenge national et de la coupe du monde. Une course vraiment intéressante quand un compétiteur de haut-niveau mais aussi pour les coureurs de tous niveaux qui peuvent se mêler à l’élite en toute simplicité et convivialité.
Bref, il y a beaucoup de choses qui font que j’aime cette course et l’ambiance qu’il y a autour.
Jean-Alain, quels seront les favoris cette année ?
Une quinzaine de nations seront cette année au départ de la Montée du Grand-Ballon. On espère bien sûr que les coureurs de l’équipe de France viendront participer à cette manche française de la coupe du monde mais les championnats du monde de trail et les championnats de France de course en montagne auront lieu les deux week-ends précédents.
Aujourd’hui nous avons les confirmations de la présence des deux derniers vainqueurs, à savoir les Erythréens Azaria Teklay et Petro Mamu qui a pulvérisé le record l’an dernier, les britanniques avec le vice-champion d’Europe Robbie Simpson et Andrew Davies, vice-champion du monde en 2013, seront présents en force cette année pour préparer les mondiaux qui se déroulent en septembre prochain au Pays de Galles.
Outre l’équipe de Grande-Bretagne, les équipes de Pologne et de Nouvelle Zélande seront présentes, ainsi que des suisses, allemands, tchèques, hongrois. Il y aura une grosse densité. Chez les féminines, les britanniques seront aussi nombreuses au départ avec notamment Emma Clayton et Sarah Tunstall comme chefs de file face à la hongroise Merenyi, sur le podium de la dernière coupe du monde et aux polonaises, belges et hollandaises.
Julien, vainqueurs à 2 reprises et champion de France sur le parcours en 2013, quel sont les points clés de cette montée sèche de 13 km ? Et comment finir sa préparation les derniers jours ?
Le parcours est très varié et nécessite beaucoup de qualités pour l’apprivoiser. La première partie jusqu’au Moulin est assez “roulante” et il faut l’aborder relativement prudemment car pour moi la course comment vraiment à ce moment-là. Quand on quitte la route pour rejoindre Goldbach puis le Hohneck la pente se redresse et dans cette partie les places commencent à se stabiliser. C’est pour moi la partie la plus difficile du parcours. Ensuite il faut essayer de récupérer dans la descente sur Altenbach pour ensuite relancer fort sur la piste forestière qui mène jusqu’au col du Haag où il faut être capable de courir vite. Le sommet est de nouveau plus difficile mais c’est la dernière difficulté, il faut mettre ses dernières forces avant la petite descente finale.
Durant les derniers jours, le gros du travail est vraiment terminé, il faut simplement entretenir les qualités que l’on a développées pendant son cycle préparation. Je conseille souvent un petit rappel de Puissance aérobie en montée (type 10 à 12*(40”/40”)) le mardi ou mercredi précédent la course et une dernière sortie avec du dénivelé continu le week-end précèdent avec la possibilité d’y intégrer un peu d’allure spécifique.
Sinon beaucoup de récupération, il vaut mieux arriver frais sur une épreuve qui demande la force et de la puissance.
J.A Haan : “beaucoup de courses se sont transformées en trails”
Jean-Alain, quel sont tes consignes en tant qu’organisateurs ?
Aujourd’hui il faut être clair, l’avenir de la course en montagne et la pérennité de nos épreuves est entre les mains des coureurs. Beaucoup de courses ont déjà disparu ou se sont transformées en trails. La question est de savoir si aujourd’hui les coureurs veulent une offre de courses diversifiée ou alors standardisée sur les modèles trails courts et longs.
Dans ce dernier cas, c’est évident que ce sera très difficile de résister pour nos courses et leur économie.
Par Nicolas Fried
novembre, 2024
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