3 ambassadeurs Mizuno pour l'UTMB®

De Juin à Septembre, suivez les aventures, les tests et les compétitions des ambassadeurs trail Mizuno. Ils sont au nombre de douze et trois d’entre eux ont été recrutés sur la page facebook de Trails Endurance Mag
Ces ambassadeurs Mizuno sont des trailers et traileuses du monde amateur qui vont courir l’Ultra Trail du Mont-Blanc 2017 de Chamonix.
Tout au long de leur préparation, ils seront accompagnés et équipés par Mizuno.
Valérie Duplan, Julien Goyer et Fabrice Couchoud se dévoilent en évoquant leurs meilleurs et moins bons souvenirs et quelques anecdotes.
Voir la présentation des 3 coureurs ci dessous et le compte rendu de Julien Goyer lors de son stage de préparation à La Rosière

Compte rendu stage de J. Goyer à La Rosière (août 2017)

Invité par Mizuno, avec les autres ambassadeurs, au Trail de la Rosière dans les Alpes pour peaufiner sa préparation, Julien Goyer, ambassadeur trail Mizuno, nous raconte son séjour, sa course et ses sensations.

Comment s’est passé ton séjour à la Rosière ?

Après une longue montée en voiture avec de nombreux lacets me voilà arrivé à la Rosière pour le rendez-vous tant attendu JULIEN GOYERdepuis que je suis ambassadeur. Les flags Mizuno à l’entrée d’un superbe hôtel me confirment que c’est bien là !

Rencontre « réelle » avec le staff et les autres ambassadeurs Mizuno après plusieurs semaines d’échanges par mail et sur Facebook. Belle surprise également de rencontrer les élites de la Team Terre de Running : Aurélia Truel, Stéphanie Duc, Badia El-Hariri, Fabien Antolinos, Sébastien Hours, Alexandre Daum.

Après de rapides présentations nous voilà partis pour un petit footing. L’ambiance est très conviviale, on échange sur le parcours de la course du lendemain et la météo qui s’annonce très ensoleillée.

A la fin de ce petit footing de 30min, retour à l’hôtel, douche et direction le restaurant où les discussions seront principalement axées sur le Trail de la Rosière et notre objectif commun : l’UTMB® !

Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner, direction la ligne de départ du Trail de la Rosière sous un beau ciel bleu. Les collègues ambassadeurs engagés sur le 40km et partis un peu plus tôt ce matin sont déjà en pleine course. Je me suis pour ma part positionné sur la distance 22km et 1 450m de dénivelé positif pour reprendre un peu de vitesse après la TGV (73km, 3 800mD+/D-) courue 15 jours avant.

Quelques échanges avec d’autres coureurs dans le sas de départ et hop le départ est donné à 8h30.

Ça part vite pour attaquer la longue 1ère montée à l’assaut du Roc Noir mais j’arrive à me placer avec une allure constante. C’est important de trouver rapidement son rythme car on peut facilement se faire influencer par les autres coureurs et partir trop vite.

JULIENRassemblement Mizuno La Rosière GOYER

Après avoir parcouru les crêtes on traverse le Fort de la Redoute Ruinée avant d’entamer le sentier balcon de la combe du Torrent des Moulins.

Après la montée exigeante du passage de la Louie Blanche, direction le Lac du Retour à 2 400m d’altitude (ça commence à jouer sur l’organisme !) avant une belle descente dans la forêt.

J’ai un début de crampe sur le quadriceps me fait ralentir la cadence et les 2 premières féminines qui me suivent depuis le début me passent devant. Je préfère ne pas trop forcer pour garder du jus pour la dernière montée. Les encouragements dans les villages du Vaz et du Chatelard me donnent un bon coup de boost pour attaquer la montée. La veille, Fabien Antolinos nous a mis en garde sur cette portion qui sera difficile en fin de course. Ca va se jouer au mental ! J’ai les 2 premières féminines qui se tirent la bourre dans le viseur. Stéphanie Duc court pour creuser l’écart.

Les autres coureurs devant moi marchent sous une chaleur qui commence à vraiment se faire sentir. Je me dis que c’est la dernière occasion de pouvoir reprendre quelques places. Il reste peu de kilomètres mais la pente est de plus en plus raide ! Je double plusieurs coureurs dont Stéphanie et je termine en 2h38 ce 22km à la 13ème place sur 173. Plutôt satisfait de ma performance.

Superbe ambiance à l’arrivée avec la fanfare et un repas au top. Merci à tous les bénévoles du Trail de la Rosière et à Mizuno qui m’a permis de découvrir ces magnifiques sentiers.

Prochain objectif l’UTMB®. Rappelle nous la distance sur laquelle tu vas courir ?
Où en es tu dans ta préparation ?

Plus que quelques semaines avant l’objectif de l’année : l’UTMB® (171km, 10 000m de dénivelé).
Un ultra trail se prépare en amont. Les premiers mois de l’année étaient surtout consacrées au ski alpinisme (35 000mD+/D-) puis reprise de la course à pied à partir d’avril (950km et 41 000mD+/D-).

Je diversifie mon entrainement avec de la musculation/cardio (83h depuis janvier) et de la natation (32h depuis janvier). Je vais maintenant profiter d’être en vacances pour faire du volume durant les 3 prochaines semaines.

Il faudra ensuite lever le pied pendant 15 jours afin d’arriver avec de la fraîcheur sur la ligne de départ le 1er septembre !

Présentation des 3 coureurs retenus pour l’aventure (juin 2017)

Qui êtes vous ?
Valérie
 : originaire du Pays de Gex (Ain), j’habite depuis 12 ans à Albi (Tarn), je suis comptable dans une PME de travaux publics.

Julien : originaire de Normandie je me suis expatrié à Grenoble pour me rapprocher des montagnes ! Je suis Responsable Marketing au sein d’un groupe industriel.

Fabrice : je viens de Saint-Etienne dans la Loire, je suis agent qualité au service Entreprises de la Poste S.A.

Comment êtes-vous arrivés dans le trail ?
Valérie : en 2009, j’intègre un club de running loisir et je commence à m’inscrire sur les petites courses du coin avec les copains très vite je laisse le bitume pour la course nature.

Julien : j’ai découvert le trail en assistant au départ de l’UTMB en 2005. L’année suivante je portais mon 1er dossard sur la CCC sans savoir vraiment ce qu’il m’attendait ! Dans le but de préparer cet objectif, je suis rapidement passé de la randonnée pédestre au trail. Grâce au mental, j’ai pu arriver au bout de l’épreuve et cela m’a donné l’envie de m’inscrire à d’autres trails et de refaire la CCC l’année suivante.

Fabrice : En 2009 sur un défi personnel qui était de finir la Saintélyon sans avoir vraiment d’entraînement…

Quelle est votre course préférée ?
Valérie : je n’ai pas une course préférée mais j’aime le trail technique en montagne

Julien : la course la plus grandiose tant pour les paysages que pour les rencontres est le Solukhumbu Trail (Népal) organisée par Dawa Sherpa. J’ai eu la chance de vivre cette aventure sportive et humaine en 2009 et j’en garde un excellent souvenir.

Fabrice : L’UTMB sans hésiter. Le Grand raid de la Réunion et la Hardrock 100 sont des courses qui me font rêver.

Julien G. : « plus personne sur la ligne de départ ! »

Racontez-nous l’anecdote de course la plus drôle que vous ayez vécue ?
Valérie
 : je cours avec mon mari et souvent je le rattrape sur le final. Un jour sur une course (il portait un maillot jaune), j’ai vu un frelon casser sur la ligne d’arrivée. C’était mon mari qui avait « piqué » un sprint pour terminer devant moi malheureusement pour lui l’organisation avait fait preuve de galanterie et j’étais classé devant lui au scratch.

Julien GOYERJulien : C’était fin août 2010 pour le départ de la TDS qui était prévu à minuit avec plus d’un millier de coureurs. Je pars de Chamonix en direction de Courmayeur, j’arrive sur la ligne de départ…. Mais il n’y a plus personne ! Gros moment de solitude. Cela fait des mois que je prépare mon objectif de l’année et je me serais trompé de jour ? J’allume mon téléphone pour vérifier et je reçois un SMS de l’organisation qui m’informe que le départ est retardé en raison des mauvaises conditions météo ! J’en rigole aujourd’hui mais croyez-moi que sur le moment je me demandais vraiment ce qu’il se passait !

Fabrice : Sur la Montagn’hard 100 en 2015, je pars avec une poche à eau percée, alors que c’est la canicule… Ma femme m’en apporte une au ravito suivant mais je la mets mal et je perds toute l’eau en route… J’arrive aux Contamines complètement déshydraté et je m’asperge avec un jet haute pression pour les VTT. J’ai fini tout habillé dans le lac juste avant le ravitaillement suivant. Plus tard sur internet, ils avaient commenté : »holala lala le deuxième qui se jette dans le lac ! »

Racontez-nous l’anecdote de course la plus difficile que vous ayez vécue ?
Valérie : sur le « Black Mountain Trail » (50 km / 3000 m D+) 1ère fois que je pleure de souffrance : des conditions météos dantesques boue, pluie, neige, tempête au pic de Nore une énergie folle dépensée à chaque pas un vrai chemin de croix mais en guerrière que je suis, je suis arrivée au bout de ce calvaire.

Julien : On est toujours fin août 2010 à Courmayeur pour le départ de la TDS qui a été retardé en raison des mauvaises conditions météo. Une longue attente commence… On apprend que l’UTMB est stoppé en raison des intempéries puis au milieu de la nuit qu’il y aura un nouveau départ de l’UTMB depuis Courmayeur avec les coureurs de la TDS. Après avoir passé une nuit blanche dans le gymnase de Courmayeur je me retrouve sur la ligne de départ pour plus de 90km et 5 000m de dénivelé.
Avec l’euphorie de pouvoir enfin commencer la course je suis parti trop vite et la fatigue s’est vraiment faite sentir à la nuit tombée. Après 13h de course et 38h sans dormir j’ai eu beaucoup de mal à repartir de Vallorcine pour attaquer la Tête aux Vents et finalement terminer la course et cette interminable journée pleine de rebondissements.

Fabrice : Abandon en 2015 sur l’Echappée Belle… Je me suis blessé après un peu plus de 20km, dans une partie de la course qui est en haute altitude (+2000m d’altitude)… et je savais que ma famille m’attendais au ravitaillement du 62km. Un abandon dans cette partie de course est compliqué car pour le rapatriement c’est très long… Je décide alors de continuer jusqu’à ce point…. 40km qui furent un long chemin de croix pour moi.

Valérie D. : « je me sens libre »

Qu’est-ce que la pratique du trail vous procure ?
Valérie : je me sens libre, c’est un plaisir immense à chaque fois.

Julien : la satisfaction d’accomplir des challenges personnels et la liberté de pouvoir évoluer dans des environnements magnifiques.

Fabrice : une sensation de liberté, le dépassement de soi, le partage en course avec les participants et avec mes proches, découvrir des paysages fabuleux.

Est-ce que votre famille vous encourage dans votre pratique ?
Valérie : ma famille me soutient dans ma pratique. Mon mari et la petite dernière sont toujours présents sur mes courses pour m’encourager et m’assister, ça c’est un vrai bonus quand au détour d’un chemin vous retrouvez les vôtres rien de tel pour vous booster !

Julien : j’ai la chance d’être bien entouré. C’est une vraie motivation de se dire qu’on va retrouver ses proches au prochain ravitaillement. C’est un vrai soutien dans les moments difficiles et un bonheur partagé lorsqu’on passe la ligne d’arrivée.

Fabrice : oui à 200% avant, pendant et après ! Une femme en or et 6 enfants qui, je l’espère, sont fiers de leur papa.

Fabrice C. : « l’arrivée main dans la main avec mon fils »

Quel est votre meilleur souvenir sur une course ?
Valérie : l’arrivée de la CCC® dans les rues de Chamonix main dans la main avec mon mari c’était notre premier gros challenge, une arrivée chargée d’émotions !

Julien : l’ambiance au départ de l’UTMB®.

Fabrice : UTMB® 2016 un départ magique, une musique, une ambiance fabuleuse tout au long de la course et enfin, une arrivée main dans la main avec mon fils.

Avez-vous un rituel avant une course ?
Valérie Duplan
Valérie : mon rituel s’arrête à la nourriture : mon dernier repas se compose principalement de blanc de poulet, riz, compote de pomme et toujours le même petit déjeuner ; je n’ai pas de grigri.

Julien : j’ai tendance à arriver au dernier moment sur la ligne de départ.

Fabrice : non aucun rituel

Comment évacuez-vous le stress avant une compétition ?
Valérie : j’essaye de me concentrer sur ma respiration, je pense à ma famille et mes amis .

Julien : je n’ai pas vraiment de stress avant une compétition, c’est du plaisir avant tout.

Fabrice : je n’ai pas spécialement de stress, ce n’est que du plaisir et l’envie d’y être. Mais souvent, je déconne avec les amis, je ne me prends pas la tête et donc je suis assez cool.

En quelques lignes, quelles sont vos tactiques de course pour un Ultra trail ?
Valérie : a mon niveau ma tactique est simple partir doucement pour durer longtemps et surtout bien s’alimenter et s’hydrater pour que la  « machine » ne connaisse pas de défaillance.

Julien : partir à son rythme sans se faire influencer par les autres coureurs et s’alimenter régulièrement.

Fabrice : je n’ai pas de tactique, j’essaye surtout d’écouter mon corps. Mais bien souvent, je pars encore trop vite sur un ultra !

Selon vous quel est l’animal qui vous reflète le mieux quand vous vous préparez à une compétition ?
Valérie : un fauve

Julien : travail et rigueur tel la fourmi.

Fabrice : le tigre, grrrrrr !

Selon vous quelle est la musique qui vous reflète le mieux vous quand courez ?
Valérie : le genre musical que j’affectionne est le blues, le jazz, la saoul musique, mais en course ou à l’entrainement je n’écoute jamais la musique j’aime être à l’écoute de ce qui m’entoure.

Julien : les tubes dancefloor du moment afin de rester dans le rythme !

Fabrice : Une classique, Eyes of the Tiger Survivor.

Plutôt côtes ou descentes ?
Valérie : plutôt descentes

Julien : plutôt les côtes pour le plaisir d’arriver à un sommet

Fabrice : les côtes

Pour vos ravitaillements plutôt sucré ou salé ?
Valérie
 : j’alterne ! Je me confectionne mes barres sucrées et mes petits plaisirs salés (purée patate douce au sel de Guérande, sandwich viande séchée, crêpes (sucrée/salée)

Julien : sucré mais je bascule généralement vers du salé sur les longues courses.

Fabrice : je pencherais plus pour les aliments sucrés.

Valérie Duplan

décembre, 2024

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