C’est sous un soleil radieux que s’est déroulée cette seconde édition de l’Ecolo Trail de l’Izoard, le 21 août dernier, qui portera désormais le nom de Grand Trail de l’Izoard (GTI) (Hautes Alpes). 4 départs pour 5 parcours vont s’échelonner du centre de montagne de Villard Saint Pancrace (1160m). 4h du matin, le premier départ est amorcé par le K80-K60, et 5600m D+ et 4600m D+. La nuit est belle et la pleine lune brille. Une montée régulière porte les coureurs jusqu’au lac de l’Orceyrette à travers une forêt de mélèzes et de pins cembro. Là, ils se retrouvent face à une 1ère difficulté de 700md+ pour 700m de d’ascension, c’est la montée aux pénitents par le pas de la Casse de l’Ase (2707m). La suite semble plus aisée et pourtant les descentes sont techniques. Celle du lac de l’Ascension d’abord, puis de la Loubières.
D’ores et déjà les écarts se creusent et Yohan PEISSON prend la tête de course. La remontée au col du Néal, sur une pente herbeuse semble moins technique et amène doucement les coureurs dans le Queyras au pied du Mythique Col d’Izoard et sa vue exceptionnelle à 360. Du col perdu, le Rochebrune leur fait face. Ce sommet emblématique ne doit pas les déconcentrer puisque la descente sur « le névé » gravilloneux de la face Est de l’Arpelin leur permet d’atteindre la bifurcation de la barrière horaire avec la possibilité de poursuivre sur un K60 ou d’entamer une nouvelle montée sèche pour atteindre le col de Chaudemaison par sa combe ouest (2825m) sous les acclamations du berger du secteur Martin. Le retour sur Briançon se profile enfin. Après le lac des Cordes, le col des Marsailles, une pente plus douce esquisse l’arrivée sur la vallée des Fonts. La traversée du marais du Bourget permet aux au peloton d’amener une belle relance. La dernière montée sur les forts de l’Infernet et d’Anjou par le GR et le retour à Villard par Pont Baldy, n’est qu’une broutille face à l’ensemble de ce parcours exigeant. Yohan PEISSON offre un temps de référence de 11h35min24. Connu des circuits plus courts, il excelle ici avec cette 1ere place. Diégo FILIU (12h32min11) et Emmanuel DENIS (12h49min20) le suive.
La 1ère féminine Mélanie ROUSSET, dont on ne saurait oublier sa 1ère place sur l’Echappée Belle en 2019, monte sur le podium avec un superbe chrono de 12h44min58 suivi de près par Minh-châu CHU QUANG 13h00min05, habituée des longues distances qui avait fait seconde au trail des étoiles un mois auparavant. Marie-Laure THIEUX se classe honorablement 3ème en 14h32min48.
Sur la distance marathon, le K42 offre une dénivellation de 3100m et propose aux coureurs de monter au plan du Peyron. Mais ce joli replat n’est que de courte durée puisqu’il va falloir monter au col des Ayes à 2470 m. L’arrivée au ravitaillement de Brunissard offre un peu de répit avant l’ascension du col d’Izoard et le retour à Villard Saint Pancrace par le tracé du K60. Les féminines se classent toutes dans le top 5 au scratch avec la Majorquaine Angels LLIOBERA-VICENS (5h52min59) et ses deux poursuivantes, Anna DARMOGRAI en 6h20min10 et la Briançonnaise Maud COMBARIEU (7h01min52). Joris Kiredjian (Taillefer Trail Team) s’impose chez les hommes en 5h39min45 malgré une course rallongée de 13 km en raison d’un débalisage sauvage de personnes mal-attentionnées.
Le K25 reprend le début du parcours du K80, le col de la Casse de l’Ase est simplement magique. Mais contrairement à celui-ci, les coureurs partent dans un pierrier technique pour arriver par Fond Froid au village de la Rama. Le parcours est alors plus roulant et le retour à Villars se profile. Ce n’est sans compter la « petite surprise » de l’organisation : une dernière montée aux anciennes mines de Villard Saint Pancrace, une richesse culturelle locale à découvrir absolument et dont les coureurs vont se souvenir longtemps. Fiona PORTE (Briançon athlétisme) prend la 1ere place en 3h23min40, 22 minutes de mieux que sa dauphine, elle avait également terminé 1ere l’an passé sur le k15. Chez les hommes Gaël RENAUD et Romaric PELLOUX-TYTGAT, arrivent ensemble en 2h52min04.
Le départ du K10 et 800m de dénivelé est donné à 8h30. Non moins exigeante que ses grandes sœurs, elle débute par une remontée au village du Mélézin à 1879 m soit 719 m de dénivellation sur environ 6 km. S’en suit une descente très technique dont une partie en ravine qui surprendra nos coureurs avides de vitesse. Quelques glissades plus tard et une accélération sur la ligne droite du canal permet la victoire haut la main de la machine Melissa MAGALHAES-ALVES (SCBA) en 1h16min04. Chez les hommes Achille BERTHOU de l’entente des Mauges s’est imposé. Seul coureur à descendre sous la barre de l’heure avec un chrono de 56min42, il avait déjà dominé les 12 km de l’Ubaye trail Salomon 15 jours auparavant. Il évoque « un parcours très technique dans les sous-bois avec de gros changement de rythmes ».
Crédit photo Cyrille Quintard
novembre, 2024
type d'évènement:
Tous
Emplacement de l'événement:
Tous
Aucuns évènements