L’ultra-trail passionne, mais intrigue. Nous ne connaissons pas réellement les conséquences physiologiques de ce type d’effort. Nous avons l’impression de bien récupérer mais en combien de temps objectivement ? Est-ce que les conséquences musculaires sont les même lorsque l’on doit, en plus de la distance, monter et surtout descendre 9500m cumulés. Les conséquences sur l’organisme sont-elles comparables après un ultra-trail chez tous les coureurs et si non, est-ce fonction du niveau de performance ? de l’expérience en ultra ? de l’âge ?
Pour tenter de répondre à ce type de questions, l’Université Jean Monnet et le CHU de Saint-Etienne, en collaboration avec l’École nationale de ski et d’alpinisme de Chamonix avaient lancé une étude scientifique sur l’UTMB 2009. Les résultats ont notamment montré que la fatigue était essentiellement située dans le système nerveux (cerveau, nerfs). En 2012, le 2ème volet de l’étude est lancé, pour explorer plus particulièrement ce type de fatigue grâce à une technique innovante : la stimulation magnétique transcrânienne. Il s’agit d’imposer des champs magnétiques transitoires sur le cortex moteur et d’enregistrer la réponse des muscles. Par ailleurs, en 2009, les chercheurs avaient investigué la fatigue seulement chez des traileurs hommes. Or, certaines études semblent indiquer que les femmes ont une capacité de résistance à la fatigue sur les efforts très longs supérieure aux hommes. Le 2ème volet de l’ étude vise donc aussi à tester cette hypothèse.
L’équipe recherche 40 sujets (20 femmes et 20 hommes) régulièrement inscrits à l’UTMB (et pas à une des trois autres épreuves : CCC, PTL et TDS). Les mesures physiologiques réalisées ne nuiront en rien à la performance. Aucun arrêt ne sera demandé. La seule ‘contrainte’ pendant la course sera le port d’un cardio-fréquence-mètre-GPS.
Chaque coureur sera testé une 1ère fois au laboratoire de Physiologie de l’Exercice à Saint-Etienne (mesure de la VO2max, de la force musculaire, analyse sanguine, familiarisation avec la stimulation magnétique transcrânienne) fin juin/début juillet. Des tests seront ensuite conduits sur Chamonix dans les 3 jours précédent le départ et immédiatement à l’arrivée de la course. Pour les coureurs habitants à une distance raisonnable de Chamonix, un suivi de la récupération pendant 5 jours après la course est aussi envisagé.
Des explorations complémentaires visant à étudier les potentiels dommages d’un ultra-trail au niveau du rein et du squelette seront aussi proposées.
Pour plus d’information et pour faire acte de candidature, contacter Guillaume MILLET : guillaume.millet@univ-st-etienne.fr ou 04 77 12 03 66.
novembre, 2024
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