Pratiquement seul du début à la fin de la course, Sébastien Spehler a remporté le 37 kilomètres du Lyon Urban Trail 2023 en 2h34’57. Cette course dans les rues de Lyon était son troisième trail urbain de l’année. Nous lui avons donc passé un coup de fil pour savoir ce qui l’attirait dans ce format de course.
Recueilli par Killian Tanguy
Sébastien, tu as fait toute la course seul en tête dimanche dernier. Est-ce que c’était le plan initial ?
« Non, franchement, il n’y avait aucun plan. La semaine d’avant, j’avais fait l’Écotrail Paris et j’avais une grippe (ndlr : qui l’a forcé à abandonner au kilomètre 57), alors je ne savais vraiment pas comment allait se passer la course. Je ne savais pas si ça allait refaire comme à Paris, où j’allais m’effondrer. Donc il n’y avait aucune stratégie. J’ai pris le départ pour me refaire plaisir et pour refaire une course correcte. »
Est-ce que ce format urbain te plaît ?
« Disons que ça change, mais je ne ferai pas ça toute l’année. Les athlètes qui habitent dans les Alpes font beaucoup de ski en hiver. Cette année en Alsace, on peut dire qu’on n’a pas eu de saison de ski. Donc moi, j’ai beaucoup couru cet hiver, et ce sont les premiers trails de l’année. Ce format est quand même sympa : c’est un mix entre vitesse et endurance. Cette année, c’est vrai que j’ai fait pas mal d’urban trail. J’ai fait celui de Nîmes aussi. On va dire que c’est un peu une autre discipline. »
Quelles différences retrouves-tu dans l’effort par rapport aux trails plus montagneux ?
« Ils sont beaucoup plus rapides forcément. C’est sur du bitume et les montées sont assez courtes, mais elles restent raides quand même. Donc, finalement, tu cours tout le long. Et puis il faut savoir relancer très fort en haut de chaque petite bosse. C’est ce qui fait la difficulté de ces courses : ça va très vite et ce sont des relances en permanence. C’est un très bon exercice finalement. »
Ça fait une bonne préparation pour le reste de la saison ?
« Exactement. Du point de vue de l’entraînement, c’est le top parce que tu vas très vite pendant 2h30 et ça devient de l’endurance. Et puis il y a du plaisir, parce que ça reste une course, et en plus tu découvres des villes. À Nîmes ou Lyon c’était de superbes expériences. »
Et maintenant, quelles sont tes futures courses au programme ?
Les courses en villes sont totalement finies. Je vais désormais essayer de me qualifier à la Western States en participant, dans tout pile un mois, à la Canyons Endurance Runs by UTMB, sur le 100 kilomètres, avec l’espoir de finir premier ou deuxième maximum parce que seuls eux auront un golden ticket pour la Western. Et en fonction de cela, la suite de la saison se dessinera !
novembre, 2024
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