Finale Golden Trail World Series 2025 – Galbourdin veut concrétiser

Et si c’était lui, le Frenchie des Golden Trail World Series 2025 ? 8^e, 10^e et 6^e sur 3 manches, avant de terminer 22e de Mondiaux intenses il n’y a que deux semaines. À 25 ans, Pierre Galbourdin enchaîne ce week-end avec la Grande Finale GTWS en Italie. Saison internationale assumée, voyages et manches aux quatre coins du circuit : le Français s’est frotté aux cadors jusqu’à entrer dans le top 10 du général. Peut‑il concrétiser sur un week‑end prologue + course ?

Recueilli par Julien Gilleron

Pierre, cette saison GTWS t’a-t-elle fait passer un cap ?

Oui, surtout par la densité. Sur certaines courses nationales, on joue vite devant : en Golden Trail World Series, à 2–3 % de moins, tu recules de suite ! C’est le top mondial ; dur, mais hyper motivant. J’y vais pour me mesurer aux meilleurs et grappiller les pourcentages…qui manquent.

Comment as‑tu géré l’enchaînement avec les Mondiaux ?

Je dirais que le calendrier imposait d’enchaîner. On avait fait un gros bloc volume pour les Mondiaux, qui restaient l’objectif principal. Je pense que j’ai assimilé, avec une petite séance de rappel en début de cette semaine. Les jambes et la tête ont l’air revenues…Comme je n’ai pas pu tout donner aux Mondiaux, la récup a été plus rapide qu’après un “grand jour” à 110 %.

Pourquoi la Finale GTWS plutôt qu’un grand rendez‑vous français comme les Templiers ?

J’adore les Templiers ; j’y ai gagné le Marathon des Causses il y a deux ans ; et le parcours me convient vraiment. Mais j’avais visé le général GTWS : après trois manches et des déplacements en Asie et ailleurs, je voulais aller au bout du projet. Et courir face au meilleur niveau mondial me tire littéralement vers le haut.

Alors…un hiver à la SaintéLyon ?

Pas cette année ! J’ai attaqué cette saison dès le mois d’avril, beaucoup couru, et aurai réalisé une fin chargée entre les Mondiaux, la Finale et…une potentielle course qualificative UTMB. Je couperai après, pour ne pas me blesser et préparer un gros hiver.

Ton regard sur les Mondiaux 2025 ?

Sans aucun doute, la compétition la plus dense de l’année. Ça part vite comme en GTWS, mais ça tient sur cinq heures ! C’est le plus impressionnant. Et la diversité des profils est enrichissante : des orienteurs, des pistards… C’était le vrai grand rendez‑vous mondial, avec une vraie valeur de titre.

Un top 10 serait-il ton objectif à Ledro ?

Mhhh…Plutôt ne pas me mettre de plafond : si je suis devant, j’y crois ; si ça part moyen, je m’accroche. Garder le top 10 du général (j’y suis actuellement 10^e) serait un vrai plus. Surtout, réussir deux courses pleines sur un week‑end très exigeant, ça, ce serait solide.

UN POINT SUR LA FINALE

Favoris & classements

• Femmes — Le général est encore prenable : Mădălina Florea (576 pts) devance de justesse Sara Alonso (566), tandis que Joyce Njeru reste en embuscade à –38. Malen Osa (540) et Lauren Gregory (484) peuvent bouleverser la hiérarchie si la Finale s’emballe.

• Hommes — Leader solide, Elhousine Elazzaoui (600) devra contenir le duo Patrick Kipngeno (588) / Philemon Kiriago (588). Aux portes, Michael Saoli, Daniel Pattis, Roberto Delorenzi, Cesare Mestri, Dominik Rolli, Taylor Stack et Pierre Galbourdin ont les armes pour dynamiter la course et les points.

Deux jours de course ?

En effet, la Finale se joue en deux actes autour du lac de Ledro (Italie) : un prologue le vendredi (6,9 km, +500 m) pour figer les premiers écarts, puis une course principale le dimanche (21 km, +1 600 m) au profil court, explosif et très vertical. Les points sont doublés : jusqu’à 100 au prologue et 300 sur la course, additionnés aux trois meilleurs résultats de la saison régulière. Trois segments spéciaux — sprinteur, grimpeur, descendeur — valorisent les qualités de chacun sans compter pour le général. Diffusion en direct : samedi (femmes, 12 h) et dimanche (hommes, 12 h).