L’Authentic Barjots Trail, le rendez-vous de… l’authentique  

Pujols, en Gironde, accueillait le week-end dernier « l’Authentic Barjots Trail » organisé par l’association des « Barjots des Cotos ».

Trois distances au programme, 14 km (nocturne le samedi soir et dimanche dans la matinée), 25 km et, exceptionnellement pour ce 15^e anniversaire, un marathon avec un dénivelé tout à fait respectable (1300 m D+). L’événement a rassemblé 900 participants venus de 30 départements (inscriptions closes plusieurs semaines avant les épreuves). Les plus téméraires pouvaient aussi participer au « challenge », cumul du 14 km nocturne et du 25 km.

« Notre objectif n’est pas de faire de l’argent »

« Notre volonté est avant tout d’offrir un bon moment à tous les participants et de leur faire découvrir notre coin qui le mérite parce que c’est tout simplement beau, explique Olivier Courriau, président de l’association rebaptisé par tous « Kak ». Notre objectif n’est pas de faire de l’argent. Le prix des dossards défie toute concurrence. Tout le monde galère alors on ne veut pas abuser. Tous les bénévoles se donnent à fond. Les courses empruntent 486 parcelles et nous contactons 200 propriétaires qui nous autorisent exceptionnellement à traverser leur terrain. Nous demandons aux coureurs de ne pas communiquer leur trace sur les réseaux pour éviter que des personnes reviennent le reste de l’année. Notre bonheur c’est de partager une bière, une bonne saucisse et une merguez à l’arrivée. » Pour preuve, le prix de l’inscription sur le marathon : 25 euros ! Qui dit mieux ? Ou plutôt, qui dit moins ? Sur la page Facebook, le ton du rendez-vous est donné : « Chez nous, tu n’auras pas de tee-shirt fluo « finisher » à l’arrivée, il n’y aura pas non plus de classement par catégorie M1, S1, M6, MF3, etc. Chez nous, c’est les « Cotos ». »

Dossard remboursé si tu viens à vélo….

Sur toutes les courses (lancées par un feu d’artifice), pas de longues montées mais une répétition de raidillons bien pentus sur les coteaux. Et surtout, pendant deux jours, un esprit festif. Un exemple, au milieu du 14 km nocturne du samedi, la « BarjoZone » est devenue « the place to be ». Sur deux cents mètres d’une montée très raide empruntée pour sortir d’un gros vallon et éclairée par les flambeaux, les spectateurs se rassemblent avec cloches, crécelles et surtout ferveur et enthousiasme. Ambiance de feu garantie. Autre « bonus », au sommet de la première bosse de chacune des courses, baptisée « la cote du jambon », le premier homme et la première femme à faire tinter la cloche accrochée à un tracteur remportent… un jambon (ou un magnum de vin selon les distances).

Par ailleurs, dans une démarche environnementale, les participants venus à vélo peuvent se faire rembourser leur dossard. Dans le même esprit, en parallèle des courses, plusieurs actions ont été menées avec les élèves de l’école primaire du village autour du cycle de l’eau. Le samedi, une conférence autour de l’aspect mental de la course à pied, était également proposée avec Christophe Bassons (ancien coureur cycliste pro, professeur de sport), Pascal Blanc (recordman de la Traversée des Alpes, 2^e de la Diagonale des Fous en 2011, préparateur mental) et Vincent Lespes (préparateur mental).

Par Pascal Boutreau

Résultats

HOMMES
42 km (1300 m D+)
1. Evan Hervy, 3h38’19’’ ; 2. Laurent Mendez, à 55’’ ; 3. Morgan Aubert, à 4’45’’

25 km (700 m D+)
1. Adrien Coussement, 2h04’36’’ ; 2. Loïc Levesque, à 5’32’’ ; 3. Antoine Muller, à 7’19’’

14 km (400 m D+)

1. Tom Even, 1h07’38’’ ; 2. Julien Sevin, à 23’’ ; 3. Morgan Pernette, à 1’39’’

FEMMES
42 km
1. Clara Lacroix, 4h41’42’’ ; 2. Clémence Pillot, à 20’23’’ ; 3. Chloé Bayles, à 30’11’’

25 km
1. Elsa Monchy, 2h17’48’’ ; 2. Sophie Dubois, à 30’59’’ ; 3. Agnès Evenou, à 33’41’’

14 km
1. Helena Da Costa Vale, 1h19’15’’; 2. Virginie Moinat, à 36’’; 3. Ingrid Ricome, à 7’18’’