Dernière nĂ©e de chez Go’Lum, la Piom 3+ suit le chemin tracĂ© par ses ainĂ©s : une lampe frontale taillĂ©e pour la course Ă pied et l’utra, dotĂ© d’une qualitĂ© de contruction certaine, le tout pour un poids plume.
Chez Go’Lum, la famille des Piom est déclinée en deux versions : la « classique » qui offre un éclairage constant ; et la version Plus, qui s’adjoint un mode d’éclairage « intelligent  » ajustant automatiquement l’intensité lumineuse en fonction de l’allure et du terrain. Pour cette troisième génération, les Piom 3 et Piom 3+ ont subi une cure d’amaigrissement. Cela se voit visuellement, avec un look moins massif que la génération précédente. C’est aussi visible sur la balance : 115g vs 127g, soit près de 10% de masse en moins. Nous avons eu l’occasion de tester la Piom 3+ sur la durée, de l’hiver au printemps. Vis-à -vis de la version classique, les seules différences sont le mode d’éclairage automatique et la couleur du corps de lampe.
Une fois déballée, la première impression que laisse la Piom 3+ est sa légèreté : 115g, bandeau et batterie compris. C’est plutôt léger pour une lampe dont de corps est intégralement en aluminium, pour un aspect robuste et bien fini. La trappe à batterie est vissée, doté d’un joint d’étanchéité ; l’ensemble est résistant à toutes les conditions (IP X4). Aussi, cette 3éme version abandonne le look « taillé à la hache » du dissipateur (autour des LEDs), pour une couronne plus petite, plus arrondie, ce qui trahit probablement une amélioration de la gestion de puissance (notamment un meilleur rendement).
Sur la tête, le bandeau ajustable permet un réglage précis et sa largeur répartit uniformément la pression. C’est simple, efficace, confortable. A la course, la lampe se fait oublier ; et si toutefois, elle ne se calait pas bien sur la tête, l’utilisation du petit bandeau supérieur (amovible) règle généralement le problème.
Côté ergonomie, le bloc lampe laisse le choix de positionner le bouton latéral à droite ou à gauche. Ce bouton unique permet d’allumer/éteindre la Piom3+ et de naviguer entre les modes. Il est assez gros et ferme pour une utilisation avec gants. Si la bascule entre les modes d’éclairages courant (lumière constante ou « intelligent  ») et le choix du niveau d’éclairage est relativement aisée, l’utilisation des modes secondaires (rouge, clignotant, etc.) demande un temps d’adaptation plus long, chose commune à la plupart des lampes mono-bouton.
Du côté de la lumière, comme toujours chez Go’Lum, la chose est parfaitement maitrisée. L’éclairage est homogène, aussi bien devant que sur les côtés. Il n’y a ni effet tunnel, ni bords trop lumineux, ce qui confère un bon confort visuel. Le faisceau est de couleur plutôt chaude, sans halos ni artefacts. On a ainsi l’impression d’être immergé dans une bulle lumineuse, ce qui confère un côté rassurant.
De surcroît, l’aisance avec laquelle on peut orienter le faisceau permet de passer rapidement d’un éclairage de proximité pour mieux appréhender le terrain en montée, à un éclairage en profondeur en descente afin d’anticiper les obstacles.
Concernant la puissance, l’amplitude est large : 40 Ă 1000 lumens. En mode manuel, l’étagement de 5 niveaux (40-150-300-500-1000 lm) permet une adaptation Ă toutes les situations, du sous-bois aux grandes Ă©tendues. La gestion de la puissance est optimisĂ©e de manière Ă avoir un flux lumineux constant dans le temps.Â
Spécificité de la Piom 3+, le mode intelligent adapte l’intensité lumineuse automatiquement en fonction du terrain et de l’allure. Contrairement au système Petzl, qui évalue la luminosité ambiante, le système Go’Lum est basé sur l’évaluation des mouvements de la lampe.
Pour faire simple : lorsque que le coureur évolue sur un terrain roulant, ou à faible allure, la lampe suit des oscillations faibles et régulières. A l’inverse, à plus forte allure, ou dans un terrain technique, les mouvements sont plus rapides, plus saccadés. La Piom3+ capte ces mouvements via un accéléromètre, puis son « logiciel » reconnait le profil de terrain, la vitesse de course et ajuste la luminosité en fonction.
En pratique, ce système procure un incroyable confort à l’utilisation, notamment car on n’a plus besoin de gérer l’intensité de la luminosité lors de sa progression et que la gestion de la batterie est optimisée. Bien sûr, comme avec le système Petzl, il faut un petit temps d’adaptation. En effet, les variations de puissance sont rapides dans un sens comme dans l’autre et il faut apprendre à les anticiper pour ne pas se faire surprendre.
Du côté de l’autonomie, la Piom 3+ peut passer plus d’une nuit dehors avec une seule batterie. La clé de cette longévité est l’utilisation du mode automatique « économie » pour minimiser la consommation et augmenter la luminosité seulement lorsque c’est nécessaire. Néanmoins, la luminosité dans ce mode précis est assez limitée ce qui pourra paraitre insuffisant pour certains. À l’usage, et sans se soucier d’autonomie (en passant d’un mode à l’autre lorsque c’est nécessaire donc), on peut tout de même viser 10 à 20h d’endurance par batterie.
Concernant la batterie, les paliers 100%, 75%, 50% et 25% sont signalés par clignotement lorsqu’ils sont atteints (respectivement 4, 3, 2 et 1 clignotement). Une succession de 3 clics successifs sur le bouton permet de vérifier ce niveau manuellement. La lampe émet aussi ce signal lors de l’insertion d’une nouvelle batterie. Ce système est différent des diodes de couleurs/jauge de charge sur le corps de la lampe dans le sens où il demande une petite gymnastique mentale. A l’usage, il s’avère cependant plus efficace car on peut connaitre son niveau de charge sans retirer la lampe de la tête.
Selon le kit choisi, la lampe sera livrée avec une ou deux batteries. C’est une batterie au format 18650 en 3,7V d’une capacité de 12,58Wh (soit 3400mAh en 3,7V). Pour ceux qui voudraient s’équiper de batteries supplémentaires, la boutique Go’Lum reste probablement l’option la plus économique/fiable. Côté chargement, il faudra passer par un chargeur externe (fourni). L’option « powerbank » est à nos yeux la plus intéressante puisque ce chargeur permet la charge de deux batterie simultanément, tout en affichant le niveau de charge. En outre, comme son nom l’indique, il permet de vider une batterie dans un appareil qui aurait besoin d’un coup de charge (téléphone, autre frontale,etc.).
Enfin, côté prix, on est évidemment sur quelque chose de conséquent : 189 à 224€. Pour la version classique, la fourchette se situe entre 159 et 194€. Un prix qu’il faut bien sûr mettre en perspective avec la qualité de fabrication, de l’éclairage, de gestion de l’autonomie et le fait que nous ayons à faire à une lampe fabriquée en France.
Que faut il retenir de la Go’Lum Piom 3+ ?
C’est une frontale parfaitement tailléee pour les ultra-trail, alliant légèreté, confort, efficacité et très grande autonomie. Les coureurs affectionnant les courses moins longues et plus rapides trouveront également en elle une alliée de choix pour progresser à vive allure en toute sécurité grâce à la puissance et la qualité de son faisceau.
On a aimé
- L’autonomie
- La qualité générale : fabrication et faisceau
- Le format de batterie standardisé
À améliorer
- Le prix
Infos techniques
Puissance Max : 1000lm (Boost 1500lm, 10 sec.)
Faisceaux : 2 larges + 2 Ă©troits 2 modes blanc faisceaux mixtes : lumière constante – 5 niveaux : 40 Ă 1000lm // Automatique Course Ă pied : PrioritĂ© autonomie ou puissance
Lumière Rouge – Mode rĂ©serve (20lm) – Clignotant blanc ou rouge
Batterie : 12,58Wh – Li-Ion, type 18650 (3,7V / 3400mAh) – Amovible – Chargeur USB-C sĂ©parĂ©
Options : pack 2nd batterie et/ou chargeur « power bank » Masse : 115 g (avec batterie et bandeau) Prix : 189€ à 224€ selon les options de batteries/chargeur.
novembre, 2024
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